Le dernier rapport du groupe londonien de calcul des indices boursiers FTSE (Footsie) classe la place boursière marocaine dans la troisième catégorie, « secondary emerging market », sur une échelle de quatre, en terme de gestion des comptes titres disponibles à l’international. Parallèlement, la revue trimestrielle de Sogécapital Bourse sort des chiffres alarmants concernant l’attractivité de la Bourse des Valeurs de Casablanca.

Le FTSE utilise un ensemble de critères, développés en collaboration avec des investisseurs internationaux, pour évaluer régulièrement la situation des différents marchés boursiers internationaux. Et offre un aperçu sur la gestion des risques au niveau mondial.

Ainsi, le dernier rapport du FTSE Group, sorti en mars dernier, pointe du doigt quelques faiblesses du marché boursier marocain. Dans l’ensemble, la place casablancaise est placée dans la catégorie « spéculative ».

Dans son évaluation de la gratuité et du développement marché boursier, la FTSE estime que les résultats affichés par la bourse de Casablanca sont insatisfaisants. Quant à l’évaluation du développement du marché des changes, le rapport montre qu’il reste limité.

D’autres indicateurs sont au rouge d’après le rapport : les liquidités dans marché ne permettent pas de couvrir les investissements. Les transactions hors bourse, ainsi que les ventes à découvert ne sont pas autorisées, l’absence des marchés dérivés, et enfin, les démarches pour la détention d’actions restent onéreuses. En revanche, la place casablancaise se distingue par la possibilité et la facilité des dépôts collectifs de fonds provenant de l’étranger.

L'une des places les moins intéressantes de la région

En ce qui concerne le bilan trimestriel dressé par Sogécapital Bourse, il n’est pas non plus reluisant. L’étude montre que la place Casablancaise est l’une des moins intéressantes de la région MENA. En cause, une baisse de l’indice Masi de l’ordre de 3,4%, tandis que sept autres places boursières de la région finissent le trimestre au vert. Seule la bourse égyptienne accompagne le Maroc dans le rang des mauvais élèves.

Concernant la capitalisation, et sur la même période, la BVC a drainé, en valeur, 50.396 millions de USD, en repli de 2,9%. Juste avant la Bourse égyptienne qui ferme la marche avec un recul de 14,3%.

Le rapport explique que l’attractivité de la place égyptienne dégringole « en raison des tensions sociales qui persistent toujours dans le pays ». Quant à la BVC, elle ne séduit plus les investisseurs en raison, notamment, des résultats décevants des sociétés cotées (un repli de 8,2% des bénéfices réalisés et une diminution des distributions de dividendes de 3,3% en 2012), et aussi du ralentissement de la croissance qui « ne peut se faire sans l’amélioration du climat politique et social ».