Malgré les aides, le Maroc compte encore 123.000 enfants au travail

Le royaume bénéficie du soutien de l’OIT dans cette lutte. Selon l’organisation, il faut renforcer l’inspection du travail dans le secteur informel.

Malgré les aides, le Maroc compte encore 123.000 enfants au travail

Le 22 mai 2013 à 11h52

Modifié 22 mai 2013 à 11h52

Le royaume bénéficie du soutien de l’OIT dans cette lutte. Selon l’organisation, il faut renforcer l’inspection du travail dans le secteur informel.

Au Maroc, 2,5% des personnes âgées entre 7 et 15 ans, soit 123.000 enfants, occupent un travail. Pour éradiquer ce fléau, le Maroc est inscrit au Programme international pour l’abolition du travail des enfants (Ipec) dont la réunion régionale a eu lieu le 21 mai à Rabat. Ce programme, né d’un partenariat entre le ministère du Travail et de l’Emploi français et de l’Organisation internationale du travail (OIT), est doté d’une enveloppe de 15 millions d’euros destinée au Maroc et étalée sur 4 ans (d’aout 2010 à décembre 2014).

« Des rencontres bilatérales sont organisées régulièrement, dans le cadre de commissions mixtes. La dernière rencontre entre le ministère de l’Emploi et le Bureau international du travail date du 15 mai dernier ; elle a permis une évaluation des avancées réalisées », nous confie Catherine Guinebert, du Bureau des affaires internationales au sein du ministère du Travail et de l’Emploi français.

Toutefois, l’abolition du travail des enfants n’est pas une mince affaire, Catherine Guinebert insiste : « il faut renforcer l’inspection du travail dans le secteur informel ». De son côté, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail promet une « convergence des programmes avec le ministère de l’Education nationale pour limiter, dans un premier temps, le phénomène de déperdition scolaire ». Ce programme, selon la même source « sera dévoilé le moment venu ».

 « Le Maroc est sur la bonne voie dans la lutte contre le travail des enfants »

Pour Constance Thomas, la directrice de l'IPEC au sein de l'OIT, le royaume est très en avance en comparaison avec les autre pays du continent, mais il reste encore des efforts à faire pour éradiquer de façon définitive le travail des enfants.

Quel bilan faites-vous sur l’avancée de la lutte contre le travail des enfants au Maroc ?

L’IPEC travaille étroitement avec le gouvernement et les partenaires. Dans l’ensemble de l’Afrique, le Maroc figure parmi les pays qui ont essayé, le mieux, de redresser la situation, bien que les défis soient nombreux. Le Maroc est en train de mettre en place des politiques à travers une bonne campagne de sensibilisation, et la mise en place d’une politique et d’une législation dans ce sens. Le pays est sur la bonne voie, mais il reste beaucoup de chemin à parcourir.

Si le Maroc se situe, actuellement, en bonne position par rapport à ses voisins africains. Cela veut-il dire que les outils mis en place sont efficaces ?

Les outils commencent à donner des résultats qu’on constate sur le terrain. Mais il va falloir encore plus de temps et de financements pour intégrer ce paramètre au plan de développement du pays. Car si on venait à comparer le Maroc à d’autres pays africains, on dira qu’ailleurs, il s’agit d’une question sensible. Les pays africains commencent à peine à redresser les choses ; ils sont en retard de 15 ans par rapport au Maroc.

Comment se présente l’accompagnement de la lutte contre le travail des enfants au Maroc par l’IPEC ?

Nous sommes en train d’aider le gouvernement à se doter d’une base statistique plus solide, afin de maîtriser tous les aspects de la question. Il reste, cependant, quelques aspects du problème dont on doit accélérer la résolution. Notamment, l’identification et le recensement des enfants vivant dans des régions difficiles d’accès. Il faudra commencer par les recenser et cela demande beaucoup d’énergie.

Quoiqu’il en soit, l’éradication du travail des enfants n’est jamais définitive. C’est la raison pour laquelle il va falloir continuer à appliquer les politiques, à développer la législation, et à instaurer une justice capable de pérenniser le système, à travers, si nécessaire, des mesures répressives.

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