Iran : Rohani promet la transparence

Le président iranien élu Hassan Rohani a maintenu la ligne du régime islamique sur le dossier nucléaire en excluant lundi tout arrêt de l'enrichissement d'uranium mais a promis plus de «transparence» sur ces activités.  

Iran : Rohani promet la transparence

Le 17 juin 2013 à 14h51

Modifié 17 juin 2013 à 14h51

Le président iranien élu Hassan Rohani a maintenu la ligne du régime islamique sur le dossier nucléaire en excluant lundi tout arrêt de l'enrichissement d'uranium mais a promis plus de «transparence» sur ces activités.  

Sur la guerre en Syrie, autre sujet de conflit avec l'Occident, il a réitéré la position de son pays, en rejetant les ingérences étrangères dans ce pays et en estimant que le gouvernement de Bachar al-Assad devrait rester en place jusqu'à la prochaine présidentielle en 2014.

M. Rohani, un religieux modéré de 64 ans soutenu par le camp réformateur, s'exprimait lors de sa première conférence de presse depuis son élection vendredi dès le premier tour, après huit ans de gouvernement conservateur sous Mahmoud Ahmadinejad marqué par la crise du nucléaire. «L'époque» des demandes occidentales pour un arrêt de l'enrichissement d'uranium, «est révolue», a dit le président élu, assurant qu'il existait «de nombreuses voies pour créer la confiance» car l'Iran allait «faire (preuve de) plus de transparence pour montrer que (ses) activités sont conformes aux règles internationales».

L'Iran, malgré ses démentis, est accusé par l'Occident et Israël de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil. La communauté internationale a imposé des sanctions à l'Iran pour le contraindre de cesser ses activités sensibles dont l'enrichissement d'uranium. Parallèlement, des négociations entre l'Iran et les grandes puissances (le groupe 5+1) pour régler la crise n'ont enregistré aucun progrès. 

«Menaces et sanctions pas efficaces»

«Le principe est de rendre plus actives les négociations avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne), le problème nucléaire ne peut être réglé que par les négociations. Les menaces et les sanctions ne sont pas efficaces», a-t-il poursuivi. «Les sanctions sont injustes, le peuple iranien n'a rien fait pour les subir. Nos activités (nucléaires) sont légales. Ces sanctions sont au désavantage de l'Occident et profitent seulement à Israël», a ajouté M. Rohani, les sanctions ayant provoqué une crise économique en Iran.

Sur le dialogue avec les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran, le président élu a souligné que «tout dialogue avec les Etats-Unis doit se faire dans l'égalité et le respect mutuel et à certaines conditions», en citant notamment la nécessité pour Washington de «reconnaître les droits nucléaires» de son pays. M. Rohani, qui prend ses fonctions le 3 août, a promis durant la campagne électorale plus de souplesse dans le dialogue avec l'Occident, mais sa victoire ne marquera toutefois pas une rupture dans la politique de la République islamique, les dossiers stratégiques comme le nucléaire ou les relations internationales étant sous l'autorité directe du Guide suprême et numéro un du régime Ali Khamenei.

Selon la Constitution, le président est le deuxième personnage de l'Etat. Dans le dossier nucléaire, «M. Rohani va utiliser son expérience en diplomatie pour faire baisser la pression des sanctions par la négociation» avec les grandes puissances, a déclaré Mohammad-Bagher Nobakht, son conseiller pour les affaires économiques, cité lundi par la presse.

Renforcer les relations avec Ryad

M. Rohani a aussi souligné que son gouvernement allait développer les relations avec l'Arabie saoudite, qui se sont détériorées ces dernières années, notamment en raison de la crise syrienne. «La priorité de mon gouvernement est de renforcer les relations avec les pays voisins (...) les pays du Golfe persique et arabes ont une importance stratégique et sont nos frères», a-t-il dit, au moment où les monarchies sunnites du Golfe entretiennent des rapports extrêmement méfiants avec l'Iran chiite, en accusant celui-ci de s'ingérer dans leurs affaires intérieures.

Sur la Syrie, où l'Iran appuie le régime Assad, M. Rohani a souligné que «la crise syrienne doit être réglée par le peuple syrien. Nous sommes contre le terrorisme, la guerre civile et les interventions étrangères (...) Le gouvernement actuel doit être respecté par les autres pays jusqu'aux prochaines élections (présidentielles de 2014, ndlr) et ensuite c'est le peuple qui décidera». Les pays occidentaux et la Russie ont accueilli favorablement l'élection de M. Rohani et Washington s'est dit prêt à «coopérer sur la question nucléaire» avec lui. Israël a néanmoins appelé à maintenir la pression sur l'Iran pour l'obliger à cesser ses activités nucléaires.

M. Rohani, surnommé le «cheikh diplomate», était chargé des négociations nucléaires entre 2003 et 2005, sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami. A l'époque, l'Iran avait accepté la suspension de l'enrichissement d'uranium après des négociations avec la troïka européenne (France, Grande-Bretagne et Allemagne).


 

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