Ahmed Boukkous regrette le retard au sujet de la promulgation de la loi sur l’amazigh
La langue amazighe est aujourd'hui prête à jouer pleinement son rôle dans tous les domaines de la vie publique, a indiqué lundi Ahmed Boukkous, recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).
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MAP
Le 1 juillet 2013 à 14h27
Modifié 1 juillet 2013 à 14h27La langue amazighe est aujourd'hui prête à jouer pleinement son rôle dans tous les domaines de la vie publique, a indiqué lundi Ahmed Boukkous, recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).
Invité du Forum de la MAP, qui s'est tenu sous le thème «La langue Amazighe et les perspectives de son officialisation», M. Boukkous a affirmé que l'IRCAM a dépassé la phase de mise en place des fondements de la langue amazighe, qui est actuellement prête à jouer pleinement son rôle en tant que langue officielle et de travail, notamment dans les domaines de l'enseignement, de la communication, et dans toutes les institutions nationales.
Depuis le discours royal à Ajdir en 2001, l'IRCAM a franchi d'importantes étapes sur le plan de la mise à niveau et de la valorisation de l'amazighité, a-t-il dit, relevant que cette langue dispose actuellement de plusieurs ouvrages de référence lui permettant de s'ériger de manière pratique en langue officielle.
M. Boukkous a, dans ce sens, fait savoir que l'IRCAM dispose d'un lexique qui sera commercialisé en 2014, en plus des dictionnaires de terminologies relatifs aux secteurs de la communication, l'information, l'éducation et l'audio visuel, précisant que ces documents constituent les outils de base pour toute langue officielle.
Il a de même souligné la nécessité de valoriser le legs culturel amazigh, littéraire en particulier, qui est passé de l'oral à l'écriture donnant ainsi vie à plusieurs œuvres de poésie et du roman.
Le recteur de l'IRCAM a par la même occasion salué l'enseignement depuis 2003 de la langue amazighe dans des écoles marocaines, rappelant que le nombre d'élèves de ces écoles a atteint 600 mille, un chiffre qui reste «insuffisant», a-t-il dit.
Et d'ajouter que depuis 2007, des études supérieures amazighes ont été intégrés dans cinq universités marocaines (Agadir, Fès, Oujda, Tétouan et Rabat), rappelant que le nombre de lauréats de ces universités a atteint 2500 cadres qui contribuent à leur tour à la promotion de la culture amazighe.
Il a, par ailleurs, salué la création de la chaîne de télévision «Attamina», notamment la gamme de programmes diversifiés présentée par la chaine, déplorant par la même occasion le non respect du cahier des charges qui stipule la diffusion de 20% à 30% des programmes en langue amazighe, particulièrement au niveau des chaines de télévision du pôle public.
M. Boukkous a également regretté le retard enregistré au niveau de la promulgation de la loi organique portant sur l'officialisation de la langue amazighe et le statut interne du Conseil national des langues et de la culture marocaines et ce après deux ans de mise en application de la nouvelle constitution, relevant que l'IRCAM avait adressé aux instances concernées une note relative à l'article 5 de la constitution et qui stipule l'officialisation de la langue amazighe.
L'Institut a de même organisé des rencontres sur ce sujet avec la participation des différents acteurs de la société civile, a-t-il fait savoir, soulignant que l'IRCAM est ouvert sur toutes les potentialités nationales, notamment la société civile, et œuvre selon une approche participative.
La société civile constitue une véritable force de proposition dont il est nécessaire de tenir compte pour porter ensemble un projet national tel que l'amazighité, a-t-il noté.
Répondant à une question sur l'avenir de l'IRCAM, après la promulgation de la loi organique du conseil national des langues et de la culture marocaine, M. Boukkous a indiqué que l'institut est une institution sectorielle qui devrait travailler aux côtés des autres institutions, notant que l'avenir de l'IRCAM ne pose pas de problème eu égard aux importantes réalisations qu'il a accomplies en faveur de l'amazighité.
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