Ce matin au Maroc

  Champ religieux.  Cheikh Maghraoui va recourir à la Justice contre la décision du ministère des Habous de fermer ses écoles coraniques à Marrakech. La fermeture de ces écoles a été justifiée par le contenu de «l’enseignement» dispensé et non par leur caractère coranique. Cela, le PJD le sait. Mais cela n’a pas empêché quelques uns de ses responsables, dont le ministre de la Justice, de critiquer cette décision. Ce faisant, le PJD sait qu’il attaque la gestion du champ religieux par le Chef de l’Etat en sa qualité de Amir Al-Mouminine. La défense de la liberté d’enseigner la religion et le coran n’est qu’un prétexte.   EGYPTE. Morsi détenu. Mohamed Morsi a été transféré jeudi à l'aube au ministère de la Défense, tandis que son équipe était détenue dans un bâtiment militaire, quelques heures avant la prestation de serment de son remplaçant par intérim qui ouvrira la voie à une délicate transition, annonce l’AFP.

Ce matin au Maroc

Le 4 juillet 2013 à 7h13

Modifié 4 juillet 2013 à 7h13

  Champ religieux.  Cheikh Maghraoui va recourir à la Justice contre la décision du ministère des Habous de fermer ses écoles coraniques à Marrakech. La fermeture de ces écoles a été justifiée par le contenu de «l’enseignement» dispensé et non par leur caractère coranique. Cela, le PJD le sait. Mais cela n’a pas empêché quelques uns de ses responsables, dont le ministre de la Justice, de critiquer cette décision. Ce faisant, le PJD sait qu’il attaque la gestion du champ religieux par le Chef de l’Etat en sa qualité de Amir Al-Mouminine. La défense de la liberté d’enseigner la religion et le coran n’est qu’un prétexte.   EGYPTE. Morsi détenu. Mohamed Morsi a été transféré jeudi à l'aube au ministère de la Défense, tandis que son équipe était détenue dans un bâtiment militaire, quelques heures avant la prestation de serment de son remplaçant par intérim qui ouvrira la voie à une délicate transition, annonce l’AFP.

Cette détention est la dernière étape d'une série de mesures des forces de sécurité qui ont resserré en quelques heures leur étau sur les Frères musulmans, dont M. Morsi est issu, en lançant 300 mandats d'arrêt contre ses membres, dont des hauts dirigeants.

La liesse. Sur la place Tahrir et dans de nombreuses villes égyptiennes, c’était la liesse, els explosions de joie et les feux d’artifice. Une ambiance qui rappelle celle de la première révolution, celle du 25 janvier 2011.

Scénario algérien ? Mais des sources sûres font état d’instructions de la part des Frères musulmans consistant à stocker des armes. Les partisans de Morsi ne vont pas forcément désarmer. Une organisation jihadiste a lancé hier le « nafir» qui est un appel à la mobilisation pour le jihad, contre les forces armées et la police. Le scénario algérien, celui d’une élection démocratique interrompue par l’armée, ainsi que le scénario syrien, celui d’une guerre civile, sont dans tous les esprits.

Les chaînes religieuses fermées. Les 17 chaînes religieuses égyptiennes, dont la fameuse Ennass (suivie dans tout le monde arabe) ont été fermées hier et leurs employés interpellés par la police. Selon plusieurs médias égyptiens, les dirigeants de ces chaînes seront poursuivis pour diffusion de la haine, apologie de la violence et sédition. Le discours de ces chaînes, sous un emballage religieux, consistait en effet à monter les égyptiens les uns contre les autres, les bons musulmans contre les mauvais musulmans, impies ou non-musulmans.

Prudence marocaine. La réaction marocaine est très prudente. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé dans la nuit, contient juste quelques généralités : Le Maroc a souligné, mercredi, la nécessité de préserver l'unité nationale de l'Egypte et la sécurité de son peuple.
"Le Royaume du Maroc a suivi avec une grande préoccupation et un grand intérêt les derniers événements en république égyptienne sœur", indique le communiqué.
"Le Royaume du Maroc, ayant pris connaissance des décisions prises mercredi 3 juillet 2013 par l'institution militaire égyptienne et de la feuille de route au sujet de la période transitoire, souligne la nécessité de préserver l'unité nationale de ce pays authentique, la sécurité de son peuple, sa stabilité et sa quiétude et de réaliser ses aspirations légitimes dans le cadre des principes de la liberté et de la démocratie", ajoute la même source.

La Tunisie se concernée. Les Tunisiens qui suivent avec attention la situation font le parallèle avec leur pays. Un mouvement «Tamarrod» (rébellion) a été créé par des jeunes et annonce avoir réuni en quelques jours 175.000 signatures contre Ennahdha (l’équivalent des Frères musulmans, au pouvoir en Tunisie).

L’assemblée constituante tunisienne a entamé lundi la discussion générale du projet de constitution qui ne donne pas satisfaction aux forces démocrates.

Tamarrod marocain ? Sur Facebook, différentes discussions annoncent le lancement d’un mouvement tamarrod contre le PJD.

Médiocres. Le mot est lâché. Que reproche le peuple égyptien à Mohamed Morsi ? son inconstance ? sa mauvaise gestion des affaires publiques, économiques et sociales ? son autisme politique ? ses innombrables promesses non tenues ?

Le plus grand reproche concerne la médiocrité du personnage, selon plusieurs reportages des médias égyptiens.

Les révolutions tunisienne, égyptienne et libyenne ont en effet accouché de personnages médiocres, des Morsi, Marzouki, Ghannouchi, Chater que les opinions semblent avoir du mal à accepter.

Baradei probable premier ministre. Le chef d’Etat transitoire sera le président du conseil constitutionnel. Mais le véritable dirigeant de la transition sera très probablement Mohamed El-Baradei, un homme crédible, au discours démocrate, libéral à l’anglo saxonne, qui devrait annoncer dans les 48 heures, la constitution d’un cabinet de technocrates.

Les Etats-Unis «inquiets», la France «prend acte».  Les Etats-Unis et de nombreux pays ont exprimé leur inquiétude mercredi soir tout en souhaitant à l'Egypte un rapide retour au processus démocratique.

Le président américain Barack Obama, qui s'est dit "profondément inquiet" quelques heures après la destitution du président Morsi par l'armée, a ainsi appelé à l'élection rapide d'un nouveau gouvernement civil en Egypte.

Barack Obama a par ailleurs annoncé qu'il allait demander aux agences et ministères concernés d'étudier les "implications" légales de la nouvelle situation pour l'aide que Washington verse annuellement à l'Egypte --et qui, en vertu de la loi américaine, ne peut aller vers un pays où un coup d'Etat a eu lieu. Washington a aussi ordonné l'évacuation de son ambassade au Caire.

La France a pris "acte" de l'annonce en Egypte de nouvelles élections, a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. Elle "souhaite que les échéances soient préparées dans le respect de la paix civile, du pluralisme, des libertés individuelles et des acquis de la transition démocratique, afin que le peuple égyptien puisse choisir librement ses dirigeants et son avenir", a ajouté M. Fabius.

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