Fruits : une récolte fauchée par la gelée
Le ramadan coïncide avec une hausse des prix des fruits. La production va baisser cette année. Le gel y occupe une part de responsabilité. La multiplicité d’intermédiaires dans le circuit de commercialisation renchérit également les prix.
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Nabila Fathi
Le 9 juillet 2013 à 10h24
Modifié 9 juillet 2013 à 10h24Le ramadan coïncide avec une hausse des prix des fruits. La production va baisser cette année. Le gel y occupe une part de responsabilité. La multiplicité d’intermédiaires dans le circuit de commercialisation renchérit également les prix.
L’été est là, saison durant laquelle la consommation de fruits enregistre un pic. Sauf que cette année, la récolte risque d’être sérieusement compromise. Les prix s’envolent déjà, atteignant des niveaux exceptionnels, au grand dam des acheteurs.
En effet, trois nuits de gel (les 29 avril, 1er et 2 mai) ont suffi à mettre en péril une production de rosacées que tous espéraient exceptionnelle. Il faut savoir que les plantes dorment pendant l’hiver, les feuilles ne commencent à sortir que vers février-mars. En cas de gel, l’arbre est massacré, le fruit encore vulnérable du fait de sa toute petite taille, subit un éclatement cellulaire. Et voilà que la production est touchée de plein fouet.
Deux cas de figures existent. Pour les rosacées à pépins (pommes et poires), c’est la récolte de l’année prochaine qui en pâtira, vu la nature du cycle de production. Mais en ce qui concerne les rosacées à noyau (pêches, cerises, prunes…), les premières récoltes de l’année sont déjà sur les étals, souffrant d’un niveau de production très bas, à cause de l’effet de jriha. Et comme pour toute marchandise, la loi de l’offre et de la demande fait que les prix grimpent.
Toutefois, il serait erroné d’attribuer ces hausses vertigineuses exclusivement aux mauvaises conditions climatiques. La multiplicité d’intermédiaires dans le circuit de commercialisation renchérit les prix. «Les spéculateurs profitent de ce genre de situations et aggravent le problème», affirme Abderrahmane Rifaï, expert en développement des filières agricoles.
Pour ce qui est des autres fruits de saison comme la pastèque, le melon ou encore la banane (considérées comme des maraichères pour les scientifiques), les prix seront appelés à baisser dans les semaines, voire les jours à venir. Et pour cause, «les fruits aujourd’hui en vente ne représentent que la partie précoce de la récolte. La saison commence en juillet et dure jusqu’à la fin août», souligne notre expert.
Quid des pommes ? «La production a chuté de 30% en raison d’une année 2012 désastreuse. Gelée en hiver et chergui en mai et juin. Cela a causé la chute des fleurs et des fruits encore au stade de noyau. Ce même phénomène s’est produit pour les agrumes dont la production a baissé de moitié», précise M. Rifaï.
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