Grève des stations services, le débrayage est maintenu jeudi et vendredi
Ce mercredi en milieu d’après-midi, les stations services étaient très courues. Les gérants des stations services n’avaient en effet reçu aucun retour de la part des autorités concernées et maintenaient leur mot d’ordre de grève pour une durée de 48 heures.
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Imane Azmi
Le 18 juillet 2013 à 7h36
Modifié 18 juillet 2013 à 7h36Ce mercredi en milieu d’après-midi, les stations services étaient très courues. Les gérants des stations services n’avaient en effet reçu aucun retour de la part des autorités concernées et maintenaient leur mot d’ordre de grève pour une durée de 48 heures.
«Silence radio», lance d’emblée Zakaria Rabaa, secrétaire général de la fédération des gérants des stations services. Interrogé par Médias 24, ce mercredi 17 juillet, au sujet du feed-back du ministère de l’Energie et des mines quant au cahier revendicatif qui lui est soumis, il confirme: «Nous maintenons le débrayage de demain jeudi et après-demain vendredi. C’est la décision prise ce matin [mercredi] durant la réunion du bureau exécutif de la fédération ».
Une indifférence des autorités de tutelle que l’on ne s’explique pas. Les sorties médiatiques rassurantes annonçant l’absence de risque de pénurie de carburant du Groupement des pétroliers du Maroc, GPM, y sont-elles pour quelque chose? Les différents départements ministériels auxquels se sont adressés les gérants des stations services n’ont pas répondu à leurs nombreuses doléances, dont certaines ne datent pas d’hier.
A la primature, il est demandé l’élaboration d’une loi réglementant l’activité de la gérance libre pour les stations services, avec la participation de toutes les parties.
Au ministère de la Justice, c’est un appel à la reconnaissance par les juridictions commerciales de la valeur juridique de l’accord du 8 avril 1997, concernant les droits des gérants et de leurs ayants-droits. Il est également sollicité l’annulation du communiqué émanant du ministère de l’Energie et des mines, du 3 mars 2000. Il a provoqué, directement ou indirectement, le prononcé de jugements d’expulsion de gérants de stations services. Cette dénonciation a pris la forme d’un sit-in, le 13 juin dernier.
Sur le volet fiscal, une lettre envoyée au ministère des Finances, le 1er juillet dernier est restée sans réponse. Il est attendu du trésorier du royaume de régler définitivement le dossier de la TVA, actuellement en procédure de règlement amiable, pour la période comprise entre le 1er janvier 2005 et le 31 août 2006.
Le ministère de l’Energie et des mines, interlocuteur privilégié des gérants des stations services n’a pas donné suite à leurs doléances. Le 1er point de ces dernières touche à l’augmentation de la marge bénéficiaire sur la vente de carburant de 3 à 6 %. Même requête pour la vente de lubrifiants dont la marge ne dépasse pas les 10%, sachant que la société pétrolière enregistre selon eux une marge bénéficiaire pouvant atteindre les 63%. La fédération demande une hausse de 25%.
Autre point sur lequel le département de l’Energie est interpellé : la révision du système de distribution notamment en matière de fourniture de carburant. Selon l’association les regroupant, les gérants des stations services reprochent aux sociétés pétrolières le non-respect des dispositions du Dahir du 28 octobre 1997. L’explication: la loi prévoit la facturation de la quantité réelle du carburant livré (comprenant la déperdition surtout en été avec les effets de l’évaporation). Alors que dans les faits, les sociétés pétrolières ne facturent que la quantité visible.
Le ministère de l’Intérieur n’est pas en reste. Il lui incombe, selon les gérants des points de vente, de lutter contre la contrebande du carburant, venant de l’Est du pays. De plus, ils souhaitent une réglementation spécifique limitant l’installation des stations de lavage automobile à proximité de leurs commerces. Une requête a été déposée dans ce sens au Secrétariat général du gouvernement, le 22 janvier dernier.
A l’heure où cet article est mis en ligne, les gérants des stations service se préparent pour deux jours de débrayage. Vu la multiplicité des revendications, ce mouvement risque de prendre de l’ampleur…
En attendant, nous avons effectué un tour des stations cette après midi et nous avons relevé que dans plusieurs stations, les pompistes annoncent qu'ils ne seront pas en grève. Il s'agit des stations appartenant directement aux marques distributrices et non pas à un gérant.