Le besoin de financement de l'économie nationale s’aggrave à 82,4 milliards de DH en 2012
Le besoin de financement de l'économie nationale s'est aggravé à 82,4 milliards de DH en 2012 contre 64,6 milliards de DH en 2011, attribuable notamment au déficit des administrations publiques et des sociétés non financières.
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Le 18 juillet 2013 à 13h27
Modifié 18 juillet 2013 à 13h27Le besoin de financement de l'économie nationale s'est aggravé à 82,4 milliards de DH en 2012 contre 64,6 milliards de DH en 2011, attribuable notamment au déficit des administrations publiques et des sociétés non financières.
Dans un rapport sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l'année 2012, présenté mercredi devant le Roi Mohammed VI, les estimations établies par la Banque centrale, par secteur institutionnel, font ressortir un creusement à 30,7 milliards de DH du déficit des administrations publiques et à 67,9 milliards de celui des sociétés non financières. En parallèle, la capacité de financement des ménages s'est limitée à 3,6 milliards de DH et celle des sociétés financières à 11,5 milliards.
Le rapport a fait savoir que les fonds mobilisés sur le marché financier international ainsi que les flux des investissements étrangers n'avaient pas permis de combler le besoin de financement de l'économie. Les avoirs de réserves se sont de nouveau contractés de 29,2 milliards de DH après un repli de 20,3 milliards en 2011.
Le besoin de financement des administrations publiques s'est élevé à 30,7 milliards de DH en 2012 contre 20 milliards de DH une année auparavant. Cette augmentation est le résultat de l'expansion de 8,6% des dépenses, plus rapide que celle de 2,6% des revenus.
Dans ce cadre, la situation de l'administration centrale s'est de nouveau dégradée en 2012, avec un déficit budgétaire hors recettes de privatisation de 7,6% du produit intérieur brut (PIB) contre 6,7% en 2011.
Le financement du besoin de ce secteur a été assuré principalement par le recours au marché intérieur avec un volume net d'émissions de bons du Trésor de 42,5 milliards de DH, alors que le financement extérieur a porté sur un montant de 23,1 milliards dont 12,8 milliards sous forme de levées sur le marché international.
Le rapport n'a pas manqué de relever que le rythme de progression de l'investissement des sociétés non financières a décéléré de 9,4% en 2011 à 2,5% en 2012 et celui de leur revenu de 5,9% à 0,3%. En conséquence, leur besoin de financement s'est aggravé à 67,9 milliards de DH.
Pour sa part, le rythme d'accroissement du revenu des ménages a décéléré à 3% en 2012 contre 6,7% un an auparavant. Cette évolution s'est répercutée sur leurs dépenses de consommation, qui se sont inscrites en ralentissement à 4,6% contre 8,1% en 2011.
Dans ces conditions, la progression des dépôts des ménages s'est située à 23,3 milliards de DH contre 33,9 milliards en 2011, et leurs droits sur les réserves techniques d'assurance sont revenus à 7,9 milliards de DH après 10,5 milliards.
Quant aux crédits contractés, ils ont affiché une hausse de 15 milliards de DH, nettement inférieure à celle de 29,1 milliards en 2011.
En 2012, le flux net des dépôts collectés par les sociétés financières a enregistré une importante baisse, revenant en une année de 88,5 milliards de DH à 53,8 milliards, tandis que les réserves techniques d'assurances ont augmenté de 8,6 milliards de DH contre 11,9 milliards en 2011.
Du côté des emplois, les crédits accordés par les sociétés financières ont enregistré une hausse de 32,5 milliards de DH, après celle de 74,5 milliards en 2011, tandis que leur détention en titres a progressé de 27,5 milliards de DH contre 53,3 milliards une année auparavant.