A fin juin, le groupe Maroc Telecom a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de près de 14,5 milliards de dirhams, soit en recul de 4,6% par rapport au premier semestre 2013.

Ce retrait est du essentiellement au recul du chiffre d’affaires au Maroc, -8,1% à près de 11 milliards de dirhams. L’opérateur explique cela par le ralentissement de la consommation interne, la baisse des tarifs de terminaisons d’appel mobile par le régulateur le 1er janvier dernier et enfin une concurrence accrue.

Sauvé par l’Afrique subsaharienne

Le résultat au Maroc est toutefois compensé par le revenu des filiales qui affichent, elles, une forte croissance. Leur chiffre d’affaires a augmenté de 9,1% à 3,3 milliards de dirhams. Maroc Telecom a des filiales dans 4 pays africains : en Mauritanie, au Burkina Faso, au Gabon et au Mali. La croissance du chiffre d’affaires dans les 4 pays varie de 6,5% au Burkina Faso à 23% au Mali, malgré la crise que traverse le pays. Et Maroc Telecom compte continuer son expansion en Afrique.

Si le chiffre d’affaires du groupe a connu une régression, le résultat net part du groupe lui, en revanche, a progressé de 12,6% à 3,5 milliards de dirhams, grâce notamment à la forte progression à deux chiffres de l’EBITDA à l’international qui a compensé la baisse de 5% au Maroc.

Mais aussi grâce à la baisse de 6,6% des coûts opérationnels liés aux plans de départs volontaires réalisés au 2e semestre 2012.

Pour ce qui est de l’endettement du premier opérateur télécomdu royaume, sa dette nette consolidée du groupe à fin juin est de 9,6 milliards de dirhams, en retrait de 13 % sur un an, en raison de la baisse des dividendes versés.

Cession des parts de Vivendi : les investisseurs marocains discutent

Après une visite du nouveau siège de Maroc Telecom et la présentation des résultats semestriels de la plus grosse capitalisation de la place casablancaise, Abdeslam Ahizoune, le président du directoire n’a pas donné de détails sur la cession des parts de Vivendi dans Maroc Telecom.

Mais les questions des journalistes ont fusé dans ce sens. Le PDG de l’opérateur s’est borné à rappeler la signature de l’accord de négociations entre  Vivendi et l’émirati Etisalat, qui devrait durer deux mois. « S’ils ont signé cet accord, c’est que les négociations vont bon train. Mais il y a d’autres acteurs qui entrent en considération. Les pays africains doivent donner leur accord et le gouvernement marocain doit délivrer les autorisations nécessaires».

Toutefois, si Abdeslam Ahizoune n’a pas voulu trop en dire, il a affirmé que des négociations entre des investisseurs marocains sont en cours pour constituer un consortium qui pourrait éventuellement acheter une partie des 53%.

Pas de confirmation au sujet de la CDG

A la question de savoir si la CDG, qui revient sans cesse dans les médias, est concernée par le rachat de ces parts, le PDG n’a pas confirmé l’information mais ne l’a pas démentie non plus. « Tout le monde peut investir dans les parts de Maroc Télécom », affirme-t-il.

En principe, on devrait connaître les nouveaux acquéreurs des parts de Vivendi dans Maroc Telecom dans quelques semaines. En attendant, le premier opérateur marocain continue son bonhomme de chemin avec assurance.

« Le développement de l’entreprise Maroc Telecom est un modèle qu’on doit exporter », assure Abdeslam Ahizoune.