Affaire Jihane et Hiba : les arguments de la défense
Mission difficile pour la défense des deux accusés de viol. L’opinion publique semble déjà avoir fait son choix. Preuve en est la mobilisation qui entoure l’affaire. Le juge a décidé de la poursuite en état d’incarcération.
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Imane Azmi
Le 12 août 2013 à 16h21
Modifié 12 août 2013 à 16h21Mission difficile pour la défense des deux accusés de viol. L’opinion publique semble déjà avoir fait son choix. Preuve en est la mobilisation qui entoure l’affaire. Le juge a décidé de la poursuite en état d’incarcération.
Dans le souci d’équité et d’objectivité, Médias 24 a rencontré l’avocat de l’un des deux jeunes poursuivis en état d’arrestation, afin d’écouter les arguments de défense. «Le prononcé du refus de libération sous caution ne nous a pas étonné. «Je pense que le tribunal n’a pas encore eu le temps d’examiner en profondeur le dossier», commente Me Abdellah Hamali, avocat inscrit au barreau de Casablanca.
De mémoire de vieux routier des tribunaux, «rarement à l’issue d’une première audience, l’incarcération n’est ordonnée». Doit-on y voir un début de prise de conscience de la part des juges, qui désormais considèrent le viol ou la tentative de viol comme un crime à part entière voire même un fléau social? La défense des deux accusés souligne «le grand tapage médiatique autour de ce dossier».
La défense estime que les deux victimes «sont presque majeures puisqu’elles fêtent leur 18 ans les 14 et 15 août prochains. D’autant plus que la loi stipule que l’on est pénalement responsable à partir de 16 ans». M. Hamali argumente ainsi la thèse de son client qui selon le PV de police, nie l’agression et parle de relations sexuelles consenties.
Pour l’avocat, il reste beaucoup d’interrogations quant au temps écoulé entre la date du méfait et celle du dépôt de la plainte. En effet, le drame s’est déroulé durant la nuit du 4 au 5 juillet 2013. Les procès-verbaux sont enregistrés en date du 19 juillet 2013. Les deux accusés ont été auditionnés par le procureur général, le 24 juillet 2013, selon le PV de l’interrogatoire. Ce dernier a décidé de leur poursuite en état d’arrestation.
Une quinzaine de jours pour décider du dépôt de la plainte est un délai qui peut se justifier par la difficulté de la prise de décision. Les victimes de viols ou d’agressions sexuelles sont soumises à une forte pression sociale. La prochaine audience fixée pour le 7 octobre prochain verra la confrontation des deux thèses.
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