En Espagne, l’affaire Galvan n’est pas finie

Galvan plaide non coupable, son avocat plaide la folie, les prisonniers marocains incarcérés en Espagne se disent « heureux » et 10 détenus espagnols au Maroc font une grève de la faim. Tour d’horizon des suites de l’affaire Galvan à travers la presse espagnole.  

En Espagne, l’affaire Galvan n’est pas finie

Le 13 août 2013 à 20h43

Modifié 13 août 2013 à 20h43

Galvan plaide non coupable, son avocat plaide la folie, les prisonniers marocains incarcérés en Espagne se disent « heureux » et 10 détenus espagnols au Maroc font une grève de la faim. Tour d’horizon des suites de l’affaire Galvan à travers la presse espagnole.  

Toute l’attention de la presse espagnole semble désormais focalisée sur le mot « prison » dès qu’il s’agit des relations maroco-espagnoles.

Le 6 août, Daniel Galvan Vina, pédophile espagnol multirécidiviste gracié puis arrêté le 5 août en Espagne dans un hôtel à Murcie, a été mis en prison préventive en attendant que la justice se prononce sur une éventuelle extradition. Les autorités marocaines réclament en effet son renvoi au Maroc, pays où il a été condamné à une peine de 30 ans de prison pour avoir violé 11 enfants.

Selon le journal espagnol ABC, son avocat, Manuel Maza, veut plaider la folie de son client. L’avocat s'est rendu vendredi 9 août à la prison de Madrid dans laquelle est détenu le pédocriminel, et déclare l’avoir trouvé  « très calme », tout en admettant qu'il est « affecté par des problèmes mentaux ».

Lors de cette rencontre, l’avocat raconte que son client lui a affirmé qu’il est innocent. Selon lui, Daniel Galvan reconnaît que des enregistrements vidéo existent bel et bien, mais dit qu’« ils ne sont pas obscènes» et qu' « ils n'ont rien à voir avec les crimes pour lesquels il a été condamné ». 

Manuel Maza affirme que le pédophile multirécidiviste souffre de « problèmes mentaux ». Il appuie ses propos en avançant que cette folie est « prouvée » puisque Daniel Galvan perçoit une « pension d'invalidité ». C’est pourquoi il demande à ce que sa peine soit allégée.

Autre point de l’affaire du pédophile espagnol. Quand le roi Mohammed VI a gracié 48 détenus espagnols parmi lesquels se trouvait Daniel Galvan, certains n’ont pas manqué de souligner que les 6.000 Marocains incarcérés en Espagne n’ont bénéficié d’aucune grâce, ni même de demande d’extradition, et le Maroc n’a officiellement exprimé aucune demande au voisin espagnol. Seulement voilà : il n’est pas sûr que les premiers concernés veuillent eux-mêmes faire l’échange.

En effet, selon le journal espagnol El Confidencial Digital dans son édition d’hier, ces prisonniers sont « heureux » dans les geôles ibériques et n’ont aucune envie d’être transférés au royaume.

« Ils veulent rester en Espagne à n’importe quel prix », selon le témoignage d’un fonctionnaire d’une prison espagnole cité par ce journal.

« Une fois qu’ils sont admis dans un centre, ils refusent d’alerter le moindre organisme public marocain parce qu’ils craignent d’être extradés là-bas pour accomplir le reste de leur peine », poursuit la même source.  

El Confidencial Digital affirme également que les Marocains sont les étrangers les plus nombreux à être incarcérés en Espagne, bien plus nombreux que les Colombiens, les Algériens et les Roumains.

Selon le quotidien espagnol Nuestra Tele Noticias, 10 prisonniers espagnols ont entamé une grève de la faim lundi 12 août à Tétouan pour réclamer leur transfert en Espagne. S’il est vrai que les détenus des deux pays ont des positions divergentes pour ce qui est du transfert, ils ont quand même un point en commun.  Selon les mêmes sources, la plupart de ces détenus ont été emprisonnés pour trafic de haschich. El Confidencial Digital avance pour sa part que c’est le cas aussi pour la plupart des détenus marocains en Espagne.

Dernier point. Le détenu espagnol Antonio Garcia Vidriel, condamné par la justice marocaine pour complicité de trafic de drogue, a quitté la prison de Tanger mardi 13 août pour purger le reste de sa peine en Espagne, nous apprend El Mundo dans son édition de ce même jour.  

Il convient de rappeler que l’association des prisonniers espagnols au Maroc a adressé une lettre au roi Juan Carlos quelques jours avant sa visite dans le royaume (du 15 au 18 juillet), l’incitant à demander aux autorités marocaines le transfert de ce détenu de 67 ans, atteint de diabète et condamné par la justice marocaine pour complicité de trafic de drogue.

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