Officiel: Nous sommes 33 millions de Marocains
Officiel: Nous sommes 33 millions de Marocains
Le HCP (Haut Commissariat au Plan), n’a pas compté les Marocains un par un. Il se base sur des extrapolations qui sont le fruit de projections effectuées par ses experts à partir des précédentes de l'enquête nationale démographique à passages répétés de 2009-2010.
En se basant donc sur les projections actuelles de l’horloge du HCP, nous serons 35 millions fin 2018, 40 millions fin 2039 et seulement 41 millions en 2050. Bien entendu, ces projections seront révisées à la lumière des prochains recensements et enquêtes démographiques.
L’accélération de la transition démographique de la société marocaine est déjà visible à travers ces seuls chiffres.
D’autres indicateurs en montrent l’ampleur :
- Le taux d’accroissement démographique est de 1,0% depuis 2010 et il sera seulement de 0,3% en 2040.
-La population additionnelle moyenne actuellement est de 347.000 personnes par an, soit un peu moins de 1.000 de plus par jour.
-Le défi des villes. La population urbaine représentait en 1960, 29% de la population totale. Elle en représentera 68,6% en 2050 et 60% actuellement.
Le défi urbain est également visible à travers les chiffres en valeur absolue : 3,4 millions de Marocains habitaient les villes en 1960 et 19,5 millions aujourd’hui. Ils seront 28 millions en 2050.
La campagne a commencé à se dépeupler en 2010 : c’est-à-dire que les nouvelles naissances ne compensent pas les décès et l’exode rural.
-Vieillissement de la population : Les 60 ans et plus passent de 7,2% de la population totale en 1960 à 8,4% en 2010, 9,3% en 2013 puis 24,5 % en 2050. En 2050, un Marocain sur quatre aura 60 ans ou plus. Inutile de réexpliquer ici l’urgence de la réforme des caisses de retraite.
En 2010, le taux de fécondité était tombé à 2,19 enfants par femme, à peine au-dessus du seuil de renouvellement des générations qui est de 2,1 enfants par femme. Il était sept fois plus élevé en 1960.
Plusieurs chercheurs démographes comme Youssef Courbage et Emmanuel Todd estiment que la transition démographique se traduit immanquablement par une modernisation des mentalités, une place plus importante accordée à l’individu et une démocratisation des sociétés concernées.
