Les attaques ont frappé le nord de Bagdad, dans des zones majoritairement sunnites. Dans la province de Ninive, des hommes armés ont ouvert le feu sur un fourgon transportant des soldats de Bagdad à Mossoul, tuant 5 d’entre eux, selon un lieutenant de l’armée et un médecin.

Toujours à Ninive, deux attaques distinctes menées par des hommes armés ont tué deux civils, dont un membre de la communauté Shabak, selon la police.

Les Shabak, qui sont souvent la cible d’attaques, vivent majoritairement à la frontière avec la Turquie, parle une langue qui leur est propre et ont pour religion un mélange d’islam chiite et de croyances locales.

Au nord de Bagdad un enfant et trois infirmières sont morts dans des explosions, et un juge a été blessé dans un attentat à la voiture piégée qui le visait, selon des sources médicales et policières.

Les violences qui ensanglantent Irak sont les plus meurtrières depuis 2008, avec plus de 3.600 personnes tuées en 2013, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources médicales et de sécurité.

Mais le Premier ministre, Nouri al-Maliki, a promis de continuer la campagne des forces de sécurité pour arrêter les responsables de ces violences, en se félicitant des récentes arrestations de centaines d’activistes et en soulignant la mort de dizaines d’autres.

Selon des analystes et des diplomates, la montée des violences trouve racine dans le ressentiment de la minorité sunnite, qui se sent mal-traitée par le gouvernement dominé par la communauté chiite, ce qui facilite le recrutement des groupes d’insurgés.

(Par AFP)