Enseignement : les universités marocaines très mal classées
Après le classement établi par l'université de Shanghai, l’établissement espagnol CSIC sort lui aussi son classement. Deux points en commun sont à souligner: L’enseignement anglo-saxon est pris comme référence, et le Maroc pointe tristement au bas du tableau.
Enseignement : les universités marocaines très mal classées
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Hamza Mekouar
Le 2 septembre 2013 à 17h31
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Après le classement établi par l'université de Shanghai, l’établissement espagnol CSIC sort lui aussi son classement. Deux points en commun sont à souligner: L’enseignement anglo-saxon est pris comme référence, et le Maroc pointe tristement au bas du tableau.
L’établissement espagnol CSIC (El Consejo Superior de Investigaciones Científicas), plus grand organisme public de recherche en Espagne et troisième en Europe, a rendu public son classement des universités mondiales par zone géographique.
Appelé « Ranking Mundial de Universidades en la Web », ce rapport analyse 21.000 établissements d'enseignement dans 191 pays et territoires, en fonction des ressources disponibles sur les sites web desdits établissements (documents disponibles, recherches rendues publiques…). A noter que l’établissement espagnol CSIC n’a réalisé aucune enquête de terrain, se référant uniquement à la présence des universités sur la toile. Ce n’est donc pas une référence incontournable en termes de fiabilité…
Les critères de sélection privilégient le modèle d’enseignement anglo-saxon, basé sur la recherche, aux dépens du modèle francophone où les universités partagent les travaux de recherche avec des centres de recherche.
Le Maroc est répertorié dans deux rubriques : le monde arabe et l’Afrique.
Dans le Top 100 de la rubrique Monde arabe, il faut attendre la 53ème place pour trouver le premier établissement du royaume.
Il s’agit de l’Ecole national d’Architecture de Rabat. Vient ensuite l’institut supérieur d'électronique et des réseaux de télécommunication à la 67ème place, l’université Abdelmalek Essaadi à la 77ème, l’université Mohammed Premier Oujda à la 79ème, Al Akhawayn University Ifrane à la 81ème, et l’université Hassan II Aïn Chock à la 83ème.
Il convient de noter que le classement du monde arabe est dominé par les universités saoudiennes qui occupent le top 3 avec King Saud University à 1ère place, King Abdulaziz University (2ème), et King Fahd University of Petroleum & Minerals à la 3ème place. Cette domination saoudienne n’est pas sans rappeler le récent classement de l’université de Shanghai.
Dans le Top 100 du continent africain, l'Afrique du sud occupe à elle seule le top 3, puis la 5ème, 6ème et 7ème position. Rien que ça.
Le Maroc arrive seulement à la 50ème place, représenté par l’Ecole nationale d'architecture de Rabat, l’université Mohammed V Agdal à la 62ème, l’Institut supérieur d'électronique et des réseaux de télécommunication à la 68 ème, l’université Abdelmalek Essaadi à la 73 ème, l’université Mohammed 1er d’Oujda à la 75 ème, Al Akhawayn University d’Ifrane à la 78 ème, et l’université Hassan II Aïn Chock à la 82 ème.
Toutes les sous-régions du continent africain y sont représentées, à l'exception de l'Afrique centrale. A noter que l’Afrique du sud, le Maroc et l'Egypte fournissent 54% des établissements africains classés.
S’il est vrai que ces deux classements peuvent être critiqués à bien des égards, notamment pour leurs biais méthodologiques (Peut-on classifier les universités mondiales en prenant pour seul critère leurs impacts sur la toile ?), ou leur impartialité, il n’empêche qu’ils ont le mérite de nous rappeler à quel point une réforme profonde du système éducatif marocain s’avère urgente. On n'attend que ça!