Syrie: des «preuves flagrantes» de l’utilisation de sarin

Les experts de l’ONU qui ont enquêté en Syrie ont trouvé des «preuves flagrantes et convaincantes» de l’utilisation de gaz sarin lors du massacre du 21 août près de Damas, indique leur rapport.  

Syrie: des «preuves flagrantes» de l’utilisation de sarin

Le 16 septembre 2013 à 17h08

Modifié 16 septembre 2013 à 17h08

Les experts de l’ONU qui ont enquêté en Syrie ont trouvé des «preuves flagrantes et convaincantes» de l’utilisation de gaz sarin lors du massacre du 21 août près de Damas, indique leur rapport.  

La première page du rapport, remis dimanche au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon par le chef des inspecteurs Aake Sellström, ajoute que «des armes chimiques ont été utilisées sur une échelle relativement grande» au cours du conflit syrien «contre des civils, y compris des enfants».

Le document précise que l’attaque du 21 août, qui a fait plus de 1.400 morts selon Washington, a été perpétrée à l’aide de «roquettes sol-sol contenant du gaz sarin».

Le rapport doit être présenté lundi en fin de matinée par M. Ban aux ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de sécurité. M. Ban avait estimé vendredi qu’il confirmerait «de manière accablante» l’utilisation d’armes chimiques.

Mais le rapport ne désignera pas directement les responsables de cette utilisation, le mandat des enquêteurs ne prévoyant pas qu’ils puissent se prononcer sur ce point.

Les pays occidentaux accusent le régime syrien d’avoir mené l’attaque du 21 août et 13 autres attaques à l’arme chimique depuis le début de la guerre en Syrie en mars 2011.

Moscou de son côté a toujours cherché à dédouaner son allié syrien et a accusé les rebelles d’avoir fomenté des attaques chimiques pour faire accuser Damas et provoquer une frappe militaire occidentale.

La perspective d’une telle frappe est désormais écartée, à court terme au moins, depuis qu’Américains et Russes se sont mis d’accord, le week-end dernier à Genève, sur un plan de démantèlement des armes chimiques syriennes, que Damas a accepté.

Washington, Londres et Paris entendent néanmoins se servir du rapport des enquêteurs de l’ONU pour maintenir la pression sur le régime de Bachar al-Assad, afin qu’il respecte à la lettre ses engagements de démanteler son arsenal chimique, alors que Moscou rejette toute menace d’action militaire contre son allié syrien.

Les chefs de la diplomatie de la France, des Etats-Unis et du Royaume-Uni, réunis à Paris, se sont prononcés lundi pour encadrer le plan de désarmement chimique dans une résolution du Conseil de sécurité «forte et contraignante» à l’égard de Damas.

La Russie a de son côté averti qu’une résolution prévoyant des menaces contre la Syrie saboterait les perspectives d’un règlement négocié en Syrie.

Lors de leur enquête sur place, les experts avaient récolté de nombreux échantillons (sang, urine, sol, fragments de projectiles, etc..) qui ont été analysés dans quatre laboratoires européens.

Encore trois sites à inspecter

Selon le rapport, «les échantillons environnementaux, chimiques et médicaux que nous avons recueillis fournissent des preuves flagrantes et convaincantes que des roquettes sol-dol contenant du gaz sarin ont été utilisées à Ein Tarma, Mosdamiyeh et Zamalka dans la Ghouta», à la périphérie sud et ouest de Damas le 21 août. Cette conclusion nous inquiète au plus haut point».

Paris et Washington avaient affirmé que du sarin, un gaz de combat mortel, avait été utilisé lors du massacre du 21 août, qu’ils ont attribué aux forces gouvernementales syriennes. La Russie a elle aussi fait état de l’usage de sarin en Syrie, mais par les opposants au régime.

Dans leur rapport les enquêteurs donnent les noms de trois autres sites qu’ils avaient pour mandat d’inspecter pour vérifier des accusations d’attaque à l’arme chimique, ce qu’ils n’ont pu faire car ils se sont concentrés sur la Ghouta pendant leur séjour d’une dizaine de jours en Syrie en août.

Il s’agit de Khan al-Assal, près d’Alep (nord de la Syrie) --où le régime syrien affirme que des opposants ont eu recours aux armes chimiques--, Cheikh Maqsoud (un faubourg d’Alep) et Saraqueb, près d’Idlib (nord-ouest).

Ces trois sites avaient fait l’objet d’un accord entre l’ONU et le gouvernement syrien mais l’ONU n’avait jamais révélé les noms des deux derniers.

L’ONU a annoncé son intention de renvoyer si possible ses experts en Syrie pour terminer leur enquête sur ces trois sites.

(Par AFP)

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