Ces PDV «feront l’objet d’un dialogue avec les représentants du personnel et syndicaux à partir du 4 octobre», a expliqué le PDG d’Air France, Frédéric Gagey, à la presse.

Lorsqu’elle avait initié son vaste plan d’économies en janvier 2012, la compagnie avait chiffré à 5 122 personnes le sureffectif qui a été absorbé par des plans de départs volontaires et des départs naturels. Elle avait en outre décidé le gel des salaires en 2012 et 2013.

Mercredi, elle a indiqué qu’elle allait recourir davantage à la sous-traitance sur ses escales françaises où les coûts d’exploitation plombent ses comptes. Elle va en outre renforcer sa filiale à bas coûts Transavia tout en maintenant ses bases de province Marseille, Nice et Toulouse dont les programmes seront ajustés en fonction de la saisonnalité.

«Les objectifs, escale par escale, seront précisés au Comité central d’entreprise (CCE) du 4 octobre», selon un communiqué du groupe publié alors qu’un CCE devait s’achever dans l’après-midi mercredi.

Frédéric Gagey a justifié ces nouvelles mesures par le fait que le groupe n’atteindrait «pas ses objectifs de retour à l’équilibre» en 2013 «et connaîtra sa sixième année consécutive de perte d’exploitation». «Le PDV n’est pas une fin en soi, il découle d’une stratégie», a-t-il en outre estimé. S’agissant du renforcement de Transavia, il a précisé que celle-ci allait développer son offre vers de nouvelles destinations européennes «à fort potentiel» au départ de Paris-Orly.

Parallèlement, le réseau point-à-point et bases de province d’Air France «sera ajusté». En d’autres termes, a-t-il expliqué, les bases de province seront très sollicitées l’été où la demande est particulièrement forte tandis que les activités seront arrêtées par exemple à Marseille l’hiver «où le marché s’est révélé extrêmement faible».

M. Gagey a par ailleurs confirmé la «sortie accélérée de la flotte à l’horizon 2015»des gros porteurs Boeing 747, avions jugés peu efficaces car très gourmands en carburant. «Par ailleurs, l’activité magasin de fret de Paris-Orly, qui n’a jamais atteint la taille critique, opère aujourd’hui à des coûts hors marché. Pour cette raison, un projet d’externalisation sera mis en oeuvre en 2014», a indiqué la compagnie dans le communiqué.

(Par AFP)