Syrie: les inspecteurs vont commencer la destruction de l'arsenal chimique

Les inspecteurs chargés de détruire l’arsenal chimique de la Syrie, sont attendus mardi à Damas, d’où viennent de partir les experts de l’ONU enquêtant sur les sites de possibles attaques chimiques.  

Syrie: les inspecteurs vont commencer la destruction de l'arsenal chimique

Le 30 septembre 2013 à 15h17

Modifié 30 septembre 2013 à 15h17

Les inspecteurs chargés de détruire l’arsenal chimique de la Syrie, sont attendus mardi à Damas, d’où viennent de partir les experts de l’ONU enquêtant sur les sites de possibles attaques chimiques.  

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé qu’il se conformerait à la résolution de l’ONU encadrant la destruction de son arsenal chimique, sous la supervision de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

Cette résolution, adoptée de haute lutte, constitue une percée diplomatique majeure depuis le début du conflit syrien, qui a fait plus de 100.000 morts.

Mais de nouvelles tensions risquent d’apparaître entre Russes et Occidentaux au Conseil de sécurité avec le début d’examen lundi d’un projet de déclaration demandant à Damas de faciliter l’accès à la population pour les agences humanitaires de l’ONU.

Sur le terrain, l’aviation a mené des raids sur des positions rebelles dans les provinces de Homs (centre) et d’Alep (nord), tandis qu’une voiture piégée a «tué et blessé une dizaine de membres de forces du régime» à un barrage à l’ouest de Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

L’équipe de six experts de l’ONU, dirigée par Aake Sellström, a terminé son enquête sur sept sites près de Damas et dans le nord du pays, où le régime comme l’opposition ont dénoncé des attaques chimiques.

Ces experts ont déjà établi que du gaz sarin avait été utilisé à une large échelle lors de l’attaque le 21 août près de Damas qui a provoqué l’indignation à travers le monde et poussé plusieurs pays, Etat-Unis en tête, à envisager une action militaire punitive.

Selon l’ONU, les experts ont «reçu documents et échantillons et mené plusieurs interviews», et doivent remettre leur rapport fin octobre.

1.000 tonnes d’armes chimiques

Ces experts de l’ONU laissent la place à un groupe d’une vingtaine d’inspecteurs de l’OIAC, qui sont arrivés lundi à Beyrouth en provenance de La Haye, à bord d’un avion privé. Ils devaient ensuite se rendre par la route à Damas.

«En ce moment, nous n’avons aucune raison de douter des informations fournies par le régime syrien», a déclaré un responsable de l’OIAC.

Les autorités syriennes ont fourni le 19 septembre une liste des sites de production et de stockage des armes chimiques, dans le cadre d’un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d’ici à la mi-2014.

Selon des experts, la Syrie possède plus de 1.000 tonnes d’armes chimiques (sarin, gaz moutarde).

Interrogé par la chaîne italienne Raï News sur la résolution de l’ONU, M. Assad a assuré: «Bien sûr, nous allons la respecter et notre histoire prouve que nous avons toujours honoré notre signature».

Cette résolution appelle aussi à la tenue «le plus tôt possible» d’une conférence internationale à Genève pour amorcer une solution politique, mais son format reste encore à définir.

M. Assad a dénié tout rôle à l’Europe: «La plupart des pays européens n’ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts pour réussir dans ce rôle».

Difficile départ pour Genève 2

Offusqué, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a assuré que des pays européens seraient associés à la conférence.

«C’était au départ surtout une affaire russo-américaine», a-t-il dit, avant d’expliquer avoir «obtenu» que la Chine, la France et le Royaume-Uni y soient associés.

La liste des participants pose aussi question. Le chef de l’opposition Ahmad Jarba a dit samedi que la Coalition nationale syrienne était disposée à envoyer une délégation.

Mais pour M. Assad, «on ne peut pas parler avec des organisations liées à Al-Qaïda (ni) négocier avec des gens qui demandent une intervention militaire en Syrie», en allusion à la Coalition.

Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a répété qu’une telle conférence ne pouvait décider du sort du président alors que pour l’opposition, M. Assad n’a pas sa place dans la transition.

Mais selon le chercheur Karim Bitar, expert de la Syrie, la décision n’est plus entre les mains des acteurs syriens.

«Ils sont aujourd’hui tout à fait dépassés par les événements et sont largement dépendants des grandes puissances et des puissances régionales qui les financent et les soutiennent politiquement», a-t-il expliqué.

Autre point de friction possible entre Russes et Occidentaux, le projet de «déclaration de la présidence» proposé par le Luxembourg et l’Australie.

Il prévoit d’autoriser les convois d’aide en provenance de pays voisins à franchir la frontière. Selon des diplomates, la Russie risque de s’y opposer car l’aide parviendrait alors directement à des zones tenues par l’opposition.

(Par AFP)

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