Allemagne: Merkel entame les premières discussions avec le SPD

Près de deux semaines après sa victoire aux élections législatives allemandes, la chancelière Angela Merkel entame vendredi les premières discussions avec les rivaux sociaux-démocrates pour tenter de mettre sur pied un gouvernement de «grande coalition».  

Allemagne: Merkel entame les premières discussions avec le SPD

Le 4 octobre 2013 à 10h26

Modifié 4 octobre 2013 à 10h26

Près de deux semaines après sa victoire aux élections législatives allemandes, la chancelière Angela Merkel entame vendredi les premières discussions avec les rivaux sociaux-démocrates pour tenter de mettre sur pied un gouvernement de «grande coalition».  

Malgré le triomphe personnel d’Angela Merkel lors du scrutin du 22 septembre, les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et sa branche bavaroise CSU (41,5% des voix) ont manqué la majorité absolue de 5 sièges. Et ils doivent se chercher un nouvel allié puisque le Parti libéral (FDP), avec qui ils gouvernaient depuis 2009, a été éjecté du Bundestag (chambre basse du parlement) en raison d’un score trop faible.

La chancelière, qui doit enchaîner un troisième mandat, va donc tenter de s’entendre avec le Parti social-démocrate (SPD), arrivé deuxième des élections (25,7% des voix) à l’occasion de discussions exploratoires vendredi qui doivent préparer le terrain à d’éventuelles négociations de coalition.

Jeudi prochain, elle fera de même avec les Verts même si de l’avis de nombreux experts, une alliance gouvernementale avec le parti écologiste semble moins probable.

La formation du nouveau gouvernement allemand s’annonce longue et difficile.

«L’Europe nous regarde, le monde nous regarde», a déclaré jeudi Angela Merkel, en marge des cérémonies marquant le 23e anniversaire de la Réunification. «Nous avons une responsabilité commune, celle de former un gouvernement stable», a affirmé la dirigeante conservatrice, en promettant des «discussions loyales».

Les discussions s’annoncent longues

«Les partis ne doivent pas faire de jeu tactique et laisser traîner délibérément les négociations», lui a répliqué vendredi le président du SPD, Sigmar Gabriel, dans le quotidien Süddeutsche Zeitung.

Une majorité d’Allemands souhaitent une «grande coalition» comme lors du premier mandat de la chancelière de 2005 à 2009. «Les Allemands souhaitent de la stabilité en particulier dans la crise (en Europe) et disent qu’ils ont besoin d’un gouvernement stable avec une majorité stable», analyse pour l’AFP Oskar Niedermayer, politologue berlinois.

A la tête d’une délégation de 14 personnes (7 CDU et 7 CSU), Angela Merkel va discuter avec sept représentants du SPD, dont son rival malheureux aux élections, Peer Steinbrück, et Sigmar Gabriel. Les entretiens débuteront à 13h00 (11h00 GMT) dans un bâtiment annexe de la chambre des députés à Berlin.

L’instauration d’un salaire minimum généralisé, promesse phare des sociaux-démocrates, et surtout d’éventuelles augmentations d’impôts pour financer des investissements, notamment dans les infrastructures, seront les sujets clés en vue d’un éventuel accord gouvernemental.

Pour le politologue Oskar Niedermayer, «le problème de Mme Merkel, c’est qu’elle n’a pas d’autre alternative» que de s’entendre avec le SPD «car elle a exclu elle-même de former un gouvernement minoritaire».

Mais il estime que les sociaux-démocrates ne doivent «pas non plus exagérer car sinon ils courent le risque que Mme Merkel dise qu’elle préfère convoquer de nouvelles élections».

La secrétaire générale du SPD, Andrea Nahles, a laissé entendre que les discussions pourraient durer jusqu’en janvier.

Le parti social démocrate s’est en outre engagé à soumettre tout accord avec la CDU/CSU au vote de ses militants. Cette consultation des quelque 470.000 membres du parti --une première dans l’histoire de cette formation-- devrait avoir lieu avant le congrès du parti à Leipzig prévu du 14 au 16 novembre.

Quelle que soit l’issue des tractations, les députés allemands se réuniront pour leur séance constitutive le 22 octobre, soit un mois après le scrutin. A partir de cette date, le gouvernement sortant n’assurera plus que les affaires courantes.

En 2005, il s’était écoulé plus de deux mois entre les élections et la prise de fonction d’Angela Merkel à la tête d’une grande coalition.

(Avec AFP)

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