Le feuilleton Kia connait bien de rebondissements. Aux dernières nouvelles, les concessionnaires de la marque, à l’exception d’Automobiles Menara, comptent se regrouper pour poursuivre en justice aussi bien leur fournisseur que certains cadres de l’entreprise, accusés de « complicité avec leur employeur ».

Objet de la plainte : d’un côté, prouver le préjudice moral et matériel qu’ils subissent à cause de la déficience de leur fournisseur, et de l’autre côté, réussir à lever les saisies opérées sur leurs comptes au profit de certaines banques de la place.

« La bonne foi primait. Nous avions remis des effets à Kia Maroc, sur une simple promesse de nous fournir les véhicules ultérieurement. Non seulement aucune marchandise n’a été livrée, mais en plus, les effets ont été escomptés. C’est le comble », s’indigne un concessionnaire sous-couvert de l’anonymat.

Il faut dire que la crise dans laquelle plonge l’importateur de la marque sud-coréenne ne date pas d’aujourd’hui. Cela fait plus de 16 mois que Kia Maroc n’a pas importé de véhicules, et plus de 12 mois qu’elle n’a pas commandé de pièces de rechange. Pire encore, le service après-vente n’est plus opérationnel et la fameuse garantie de sept ans ne joue plus. Aujourd’hui, seul le réseau parallèle assure une disponibilité en pièces de rechange et profite pleinement de l’absence sur le terrain de l’importateur officiel.  

« Le service après-vente est resté opérationnel jusqu’il y a cinq mois, mais vu qu’il ne disposait plus des pièces de rechange requises pour les réparations, l’entreprise a jugé bon de le fermer », témoigne une source proche de l’entreprise.

Contactés par téléphone, Amine Belkhouya, DG de Kia Maroc ainsi que son adjoint Jawad Belkhouya, ont été constamment injoignables.