En Tunisie et en Libye, il est clair que les mêmes forces, celles qui obéissent aux organisations jihadistes internationales, tentent de faire glisser les deux pays vers un scénario de guerre civile à l'algérienne.

En Libye, le problème provient des quantités impressionnantes d'armes lourdes laissées par l'Otan et les deux alliés France et Qatar. Et également de l'absence d'Etat.

Ce vendredi, parmi les attentats qui frappent quotidiennement le pays, signalons celui qui a tué le chef de la sécurité militaire.

La Libye n'a pas d'armée unie, n'a pas d'Etat, n'a pas d'institutions et les affrontements armés sont désormais quotidiens.

En Tunisie, le pays dispose d'un Etat et a les moyens humains et matériels de se protéger du terrorisme. Le problème est dans la complaisance supposée, ou au moins le laxisme des dirigeants, leur déni de la réalité.

Jeudi, deux gardes nationaux (gendarmes) ont été tués par un groupe terroriste qui a été pourchassé et dont deux membres ont été arrêtés ce vendredi et six autres tués par l'armée.

Un arsenal impressionnant a été trouvé, dont une tonne d'explosifs et des armes de guerre.

La multiplication des incidents, l'existence de bases logistiques dans différentes régions du pays, le peu de fermeté des autorités font que les Tunisiens craignent un scénario à l'algérienne.