Nucléaire: l’Iran entame d’intenses négociations avant la réunion des «5+1»

Les négociateurs iraniens vont tenir à partir de lundi et pendant toute la semaine une série de rencontres à Vienne, pour préparer la réunion entre les puissances du groupe «5+1» et l’Iran à Genève (Suisse) les 7 et 8 novembre.  

Nucléaire: l’Iran entame d’intenses négociations avant la réunion des «5+1»

Le 28 octobre 2013 à 9h25

Modifié 28 octobre 2013 à 9h25

Les négociateurs iraniens vont tenir à partir de lundi et pendant toute la semaine une série de rencontres à Vienne, pour préparer la réunion entre les puissances du groupe «5+1» et l’Iran à Genève (Suisse) les 7 et 8 novembre.  

Une réunion doit se tenir en début d’après-midi lundi entre le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le Japonais Yukiya Amano et le négociateur en chef iranien Abbas Araghchi.

Ce dernier, également vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a été nommé au sein de la nouvelle équipe de diplomates mise en place par le nouveau président iranien, le modéré Hassan Rohani.

Dans l’après-midi, l’agence de l’Organisation des Nations unies (ONU) mènera des négociations séparées avec les représentants iraniens, alors qu’elle avait présenté en novembre 2011 un catalogue d’éléments indiquant que l’Iran avait travaillé à la mise au point de la bombe atomique avant 2003 et peut-être ensuite, notamment sur la base militaire de Parchin, près de Téhéran, à laquelle l’agence demande l’accès, en vain jusqu’à présent.

Enfin, sept experts iraniens rencontreront leurs homologues du groupe des «5+1» (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU -- États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne -- plus l’Allemagne) pour préparer la réunion à Genève prévue la semaine suivante.

Toutes ces rencontres se dérouleront à huis-clos. Seule la rencontre entre l’AIEA et l’Iran doit être suivie d’un point presse avec le nouveau chef des inspecteurs, le Finlandais Tero Varjoranta, est prévue lundi à 17H00 GMT.

La République islamique dément vouloir se doter de l’arme nucléaire, affirmant que son programme est purement pacifique. Elle a poursuivi le développement de son programme nucléaire, défiant les six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont quatre assorties de sanctions.

L’arrivée au pouvoir du modéré Rohani en août en Iran a apporté quelques signes d’espoir pour une résolution diplomatique de la crise.

En septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a rencontré son homologue américain John Kerry au cours de l’Assemblée générale des Nations unies.

Le 27 septembre, les présidents américain Barack Obama et iranien Hassan Rohani se sont entretenus par téléphone, une première entre les deux dirigeants des deux pays depuis la Révolution islamique de 1979.

Les 15 et 16 octobre, l’Iran a présenté à Genève une nouvelle proposition aux «5+1», alors que Washington a salué une approche plus sérieuse de la part de l’Iran.

Les discussions menées en parallèle par l’Iran avec l’AIEA ont également apportées un brin d’optimisme. L’agence onusienne a qualifié les premières négociations avec la nouvelle équipe de négociateurs iraniens, qui se sont déroulées à Vienne le 27 septembre, de «très constructives».

L’AIEA, qui enquête sur le pays depuis plus d’une décennie, souhaite «résoudre les questions en suspens» pour savoir si le programme nucléaire iranien est purement civil, sans visée militaire, ce qu’elle n’est toujours pas en mesure de dire faute, selon elle, de coopération du régime islamique.

Une avancée dans les négociations avec l’agence onusienne semble essentielle pour que Téhéran puisse espérer une levée des sanctions, qui affectent durement la vie économique et sociale du pays.

«L’Iran ne pourra pas atteindre cet objectif, sans répondre» aux demandes de l’AIEA, explique à l’AFP Mark Hibbs, analyste du groupe de réflexion Carnegie Endowment for International Peace. Pour lui, l’Iran risque une nouvelle fois de temporiser et d’attendre un accord plus large avec les «5+1», avant de garantir à l’AIEA un accès pour ses inspecteurs aux sites suspectés (notamment Parchin), à des documents et à des personnes en charge du programme nucléaire iranien.

Des relations améliorées entre l’Iran et l’AIEA sont toutefois importantes, les «5+1» souhaitant que l’Iran accepte, dans le cadre d’un accord large, des inspections plus intrusives de l’agence.

«Nous espérons que l’Iran et l’agence pourront adopter une nouvelle approche, dans un esprit de bonne volonté, et pourront résoudre les ambiguïtés restantes dans une courte période», a indiqué vendredi Abbas Araghchi à l’agence iranienne ISNA.

(Par AFP)

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