Megatouch remporte son procès contre un pirate au Maroc

La compagnie américaine de jeux vidéo Megatouch a obtenu la condamnation devant un tribunal marocain de Hassan Ait Ouhlal pour avoir contrefait ses jeux. Ce dernier devra payer des dommages et intérêts et cesser de diffuser ses produits.  

Megatouch remporte son procès contre un pirate au Maroc

Le 30 octobre 2013 à 16h30

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

La compagnie américaine de jeux vidéo Megatouch a obtenu la condamnation devant un tribunal marocain de Hassan Ait Ouhlal pour avoir contrefait ses jeux. Ce dernier devra payer des dommages et intérêts et cesser de diffuser ses produits.  

Il y a un an, la compagnie américaine de jeux de comptoir avait découvert qu’un certain Hassan Ait Ouhlal, résidant au Maroc, commercialisait illégalement des jeux Megatouch piratés, accompagnés de l’étiquette « marque déposée au Maroc », selon le portail Vendingtimes.

En réaction, la compagnie a engagé une action en justice contre Hassan Ait Ouhlal. Le procès a eu lieu cette semaine au tribunal de commerce de Casablanca.

Verdict : M. Ait Ouhlal a été condamné à payer des dommages et intérêts à Megatouch ainsi que des frais juridiques à la Cour. Lors d'une audience publique, le tribunal lui a également ordonné de cesser immédiatement  l'exposition, la vente et la distribution de produits contrefaits portant la marque Megatouch. Hassan Ait Ouhlal dispose de 15 jours pour faire appel, selon la même source.

« Megatouch s'engage à protéger sa propriété intellectuelle dans le monde », a déclaré le président de la compagnie Brennan McTernan.

«C'est une grande victoire pour Megatouch et pour ses nombreux partenaires, et nous tenons à remercier les autorités marocaines pour leur étroite collaboration », a-t-il ajouté.

Megatouch est une compagnie de jeux de comptoir mondialement connue qui existe depuis 35 ans. Son appareil Tournamaxx bénéficie d’une grande popularité dans le monde.

Les jeux de comptoir sont des appareils publics généralement payants qu’on trouve dans les salles de billards.

Ce genre de procès étant rare au Maroc, cette condamnation pourrait faire jurisprudence et décourager ainsi ceux qui font de la contrefaçon informatique leur fond de commerce.

Pour Saad Chlyeh, spécialiste en animation 3D et superviseur VFX à Mammoth studio, boite spécialisée dans le domaine de la postproduction et de l’animation 3D:

« le Maroc a longtemps été à l’abri de ce genre de procès, car le marché des jeux vidéo au Maroc est négligeable par rapport à d'autres pays. Mais ce procès démontre que ce type de contrefaçon commence à avoir des conséquences sur le business des compagnies mondiales ». 

 

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