Chine: Un homme arrêté après un attentat contre un siège local du Parti communiste

La police chinoise a arrêté vendredi un suspect qui aurait avoué être l'auteur de la série d'explosions qui ont fait un mort mercredi devant le siège du Parti communiste d'une ville du nord, quelques jours après un attentat perpétré au cœur de Pékin.  

Chine: Un homme arrêté après un attentat contre un siège local du Parti communiste

Le 8 novembre 2013 à 11h34

Modifié 8 novembre 2013 à 11h34

La police chinoise a arrêté vendredi un suspect qui aurait avoué être l'auteur de la série d'explosions qui ont fait un mort mercredi devant le siège du Parti communiste d'une ville du nord, quelques jours après un attentat perpétré au cœur de Pékin.  

L'interpellation de ce Chinois de 41 ans intervient à la veille de l'ouverture dans la capitale du troisième plénum du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), le parti unique qui fait du maintien de la stabilité sociale un axe majeur de sa politique. Cette réunion clé, sous haute sécurité, doit relancer les réformes économiques et conforter le pouvoir du numéro un, Xi Jinping.

Le suspect, nommé Feng Zhijun, déjà condamné par le passé, a « avoué » sa responsabilité dans la série d'explosions d'engins artisanaux qui ont tué une personne et en ont blessé huit autres, dont une grièvement, devant les locaux du PC de Taiyuan, capitale de la province du Shanxi, a indiqué l'agence officielle Chine nouvelle, citant la police. Il a été interpellé vendredi à 02H00 du matin (18H00 GMT jeudi) par les policiers qui ont saisi à son domicile et dans son véhicule « nombre de preuves », dont du matériel employé pour confectionner des engins explosifs, a-t-on précisé de même source.

Cet habitant de Taiyuan, qui a déjà passé neuf ans en prison pour vol, a ensuite avoué être l'auteur de l'attentat, commis peu avant 08H00 (minuit GMT), selon Chine nouvelle. La télévision d'Etat CCTV a également rapporté que l'homme avait passé des « aveux complets ». Peu de détails avaient filtré sur cet attentat et sur l'enquête. Selon le journal China Business News, les policiers recherchaient un suspect qui avait quitté la zone des explosions à bord d'une voiture noire de marque Volkswagen. Aucune indication n'a encore été fournie sur le motif de l'acte commis par Feng Zhijun. Mais la piste locale, celle d'un geste de colère contre les autorités, semblait la plus plausible: dans un pays où se creuse le fossé des inégalités sociales et où les habitants ne peuvent se raccrocher à une justice indépendante, certains en viennent parfois à commettre des actions violentes contre les autorités communistes.

Plus de 180.000 mouvements de protestation touchant à des affaires de corruption, de confiscations de terres, de grèves ou de défense de l'environnement sont recensés chaque année en Chine. Selon un journal chinois, le site de l'attentat à Taiyuan est proche de l'entrée d'un service censé accueillir des « pétitionnaires », terme désignant en Chine les plaignants qui déposent de multiples requêtes auprès d'administrations pour demander réparation d'un préjudice. Environ 200 ouvriers récemment licenciés avaient manifesté sur place quelques jours avant l'attentat, selon des microblogs.

En juin dernier, un homme qui voulait « assouvir des griefs personnels », selon les autorités, avait provoqué la mort de 47 personnes, dont la sienne, en incendiant un autobus à Xiamen (Fujian, sud). Jeudi, la presse officielle avait minimisé la portée de l'événement à Taiyuan, intervenu quelques jours après qu'un 4X4 a foncé dans la foule et pris feu place Tiananmen à Pékin, faisant deux morts, en plus des trois occupants du véhicule, et 40 blessés. Selon les autorités chinoises, cet attentat, toujours non revendiqué, a été « soutenu » par le Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM), un petit groupe séparatiste de la région du Xinjiang (nord-ouest), classé comme organisation terroriste par l'ONU.

(Avec AFP)

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