De nouvelles pistes sur l’assassinat de Kennedy

Près de 50 ans après l’assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy, Jeremy Gunn révèle de nouvelles incohérences dans la version officielle qui incrimine Lee Harvey Oswald. Le professeur Gunn enseigne actuellement à Al Akhawayn.  

De nouvelles pistes sur l’assassinat de Kennedy

Le 12 novembre 2013 à 18h03

Modifié le 12 novembre 2013 à 18h03

Près de 50 ans après l’assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy, Jeremy Gunn révèle de nouvelles incohérences dans la version officielle qui incrimine Lee Harvey Oswald. Le professeur Gunn enseigne actuellement à Al Akhawayn.  

Le 22 novembre 1963 à Dallas,John Fitzgerald Kennedy est assassiné par balles en plein jour à bord de sa limousine. Les désormais célèbres images capturées par un citoyen américain, Abraham Zapruder, ont fait le tour de la planète et le meurtre du président américain constitue l’un des événements les plus dramatiques de l’histoire du XXe siècle.

Lee Harvey Oswald, coupable idéal

Le même jour, un jeune Américain de 24 ans est arrêté : il s’appelle Lee Harvey Oswald, porte de faux papiers d’identité sur lui et nie tous les faits. Lors de son transfert en prison quelques jours plus tard, il est à son tour assassiné par le propriétaire d’une boîte de nuit, Jack Ruby. Sitôt, Lyndon Johnson, nouveau président des Etats-Unis, nomme une commission d’enquête dont les conclusions incriminent Lee Harvey Oswald, qui aurait agi seul pour tuer Kennedy.

L’émotion suscitée par la mort tragique du président démocrate a soulevé de nombreuses interrogations. Plusieurs théories du complot ont été élaborées, sans pour autant réussir à mettre en lumière la vérité sur l’assassinat de Kennedy. En 1993, Oliver Stone réalise JFK, un blockbuster qui ne reprend pas la version officielle, mais soutient plutôt la thèse d’une large conspiration gouvernementale incluant la CIA. L’impact de ce film sur le public a poussé le Congrès américain à créer un an plus tard the Assassination Records Review Board (ARRB).

L’ancien directeur de recherche de l’ARRB est actuellement professeur à l’université Al Akhawayn d'Ifrane. S’il refuse de parler de conspiration, Jeremy Gunn n’en est pas moins dubitatif quant aux dernières conclusions auxquelles il est arrivé : « Plusieurs éléments sont étranges dans cette affaire ».

Des doutes sur l’autopsie

En s’entretenant avec James Joseph Humes, l’un des médecins ayant pratiqué l’autopsie du corps de Kennedy, Jeremy Gunn apprend que le rapport d’autopsie transmis aux autorités et disponible aux archives nationales n’est pas un document original. Le vrai rapport, qui aurait été taché de sang, a été brûlé par le médecin légiste qui en a présenté une copie, « conforme » selon les dires du Dr. Humes, aujourd’hui décédé. Pourquoi le document a été copié et pourquoi était-il taché de sang ? Jeremy Gunn n’avance pas de théorie pour expliquer ces incohérences.

C’est Sandra Spencer, alors adjudant auprès des Navy et aujourd’hui décédée, qui a filmé l’autopsie. Lorsque Gunn lui montre les photos officielles, Spencer ne reconnait ni le papier sur lequel elle imprimait alors ses photos, ni le contenu même des photographies. Celles-ci ont en effet été prises dans un cadre médical très lumineux, et révèlent beaucoup de sang. Pourtant, sur ses propres photos, il n’y avait pas d’effusion de sang et tout était sombre. « Ces photos officielles ont sans doute été prises à un autre endroit et à un autre moment ».

Qui était Lee Harvey Oswald ?

D’autres conclusions auxquelles est arrivé le professeur Jeremy Gunn révèlent le passé étrange  du présumé assassin de Kennedy. Arrêté en 1963 à la Nouvelle Orléans, Lee Harvey Oswald aurait demandé à rencontrer un membre du FBI. Un agent s’est effectivement entretenu avec lui, a rempli un rapport qui a été ajouté au dossier Oswald mais aucune poursuite ne s’en est suivie, alors que quelques jours plus tard le même Oswald était soupçonné de participer à des actions pro-Fidel Castro. Un laisser-aller des autorités américaines qui sème le doute sur l’identité réelle de Lee Harvey Oswald.

Surtout, quelques semaines avant l’assassinat de Kennedy, Oswald s’était rendu à Mexico City, capitale ultra-surveillée par les services américains, et où il avait essayé de prendre contact avec plusieurs ambassades. Un certain « Oswald » aurait même contacté l’ambassade soviétique. L’enregistrement audio de cette conversation téléphonique aurait été écouté par J. Edgar Hoover, alors directeur du FBI, qui aurait assuré au président Johnson qu’il ne s’agissait pas de la voix de Lee Harvey Oswald.  Officiellement, l’enregistrement audio a disparu ; et la caméra filmant les déplacements devant l’ambassade soviétique était en panne ce jour-là.

S’il ne dément pas la version officielle, Jeremy Gunn soutient tout de même que les faits ont été partiellement maquillés, « sans doute pour soutenir l’idée selon laquelle Oswald aurait agi seul, une thèse beaucoup moins pénible pour le public ». Cinquante ans plus tard, il est difficile de prouver quoi que ce soit. Si la version officielle s’effrite, le mystère, lui, reste total.

 

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