Cela se passera à partir de 20h, dans la cour de l’école Molière. Entrée libre.

C’est Hoba Hoba qui assurera la première partie. Au programme, le dernier album du groupe, sobrement intitulé «Kalakhnicov». On y retrouve une ambiance sonore proche du live, loin du son épuré de l’album précédent enregistré à Londres,  «Nefs ou niya», et qui n’est pas sans rappeler les premiers enregistrements du groupe fondé en 1998. Bref, un album éclatant et énergétique, aux épigones multiples, spécialement adapté au live.

Pour ceux qui ne l’ont pas écouté: on retrouve dans cet enregistrement plusieurs des personnages désormais cultes créés par Hoba Hoba: Fhamator, Jamal le chômeur, Miloudi le jadarmi, Femme actuelle…

Du reste, les fans invétérés des premiers albums de Hoba n’ont pas à s’inquiéter, car le groupe jouera aussi quelques-uns de ses titres phares.

Sorti en mars dernier, Kalakhnikov est le 5ème album du groupe après Hoba hoba spirit (2003), Blad Schizophrene (2005), Trabando (2007), El Goudam (2008) et Nefs & Niya (2010).

Les «Rolling stones de l’Afrique

En deuxième partie, c’est le groupe légendaire Nass El Ghiwane qui prendra le relais, pour interpréter les titres de son nouvel opus «Al Baraka», lequel contient une large palette de chansons engagées et, pour la première fois, une chanson en amazigh intitulée «Tamaguite».

Entres rythmes gnawis, issawis, houawari et malhoune, les «Rolling stones de l’Afrique», comme aime à les appeler Martin Scorsese revisiterons le patrimoine musical marocain avec des paroles inspirées du quotidien. Spiritualité, affres de la vie moderne, corruption, imaginaire collectif, autant de thèmes traités avec poésie par des Nass El Ghiwane plus contemporains que jamais.

A vrai dire, les paroles de cet album s’inscrivent dans l’esprit fondateur du groupe, à savoir la contestation, et tout comme Hoba Hoba, le groupe jouera également quelques-uns de ses titres phares.

Né dans les années 1970 au quartier Hay Mohammadi, Nass El Guiwane est l’un des rares groupes marocains que les jeunes ont en commun avec leurs parents. Le concert de samedi sera justement l’occasion de réunir tout le monde autour d’un nouvel album aussi frais et fringant qu’à l’époque des débuts des Rolling stones de l’Afrique.

Un programme riche malgré un budget limité

Pour son 50ème anniversaire au Maroc, l’institut français fait bonne figure en faisant appel à deux groupes très appréciés et issus de deux générations. Tout comme les 7 autres Instituts français répartis à travers le Maroc, il a pour mission de promouvoir l’action culturelle extérieure à la France, en matière d’échanges artistiques, spectacle vivant, arts visuels et architecture, de diffusion du livre, du cinéma, de la langue française et encore des savoirs et idées. Malgré un budget limité, il arrive à organiser régulièrement des événements artistiques et culturels.

Membres de Hoba Hoba Spirit :

Réda Allali : guitare et chant
Anouar Zehouani : guitare
Adil Hanine : batterie
Saâd Bouidi : guitare basse
Othmane Hmimar : chœurs et percussions
Abdessamad Bourhim : guitare

Membres de Nass El Ghiwane :

Omar Sayed : chant et percussion

Rachid Batma : chant et batterie sur Table

Hamid Batma : guembri et chœurs, frère de Larbi Batma.

Allal Yaâla : banjo sans frettes, Luth et chœurs.

Infos pratiques :

Date et lieu : samedi 30 novembre à l’école Molière, derrière l’institut français.

Adresse : 121, boulevard Mohamed Zerktouni, Casablanca, Maroc.
Téléphone : +212 22 77 98 70

Site web: http://if-maroc.org/casablanca/