Ukraine: les manifestants font le siège du gouvernement à Kiev

Les manifestants de l’opposition ukrainienne, dont plusieurs milliers ont passé la nuit dans le centre de Kiev après une grande manifestation, bloquent lundi matin le siège du gouvernement, avec l’intention de forcer le pouvoir à partir.

Ukraine: les manifestants font le siège du gouvernement à Kiev

Le 2 décembre 2013 à 9h48

Modifié 2 décembre 2013 à 9h48

Les manifestants de l’opposition ukrainienne, dont plusieurs milliers ont passé la nuit dans le centre de Kiev après une grande manifestation, bloquent lundi matin le siège du gouvernement, avec l’intention de forcer le pouvoir à partir.

Plus de 2.000 manifestants d’opposition bloquaient lundi matin les accès au gouvernement ukrainien dans le centre de Kiev, conformément aux mots d’ordre lancés la veille par les leaders du mouvements.

Ceux-ci, dont l’ex-champion du monde de boxe Vitali Klitschko, étaient forts du succès de la manifestation qui a rassemblé plus de 100.000 personnes à Kiev, et des dizaines de milliers dans d’autres villes du pays, soit la plus forte mobilisation depuis la Révolution orange de 2004.

Les manifestants, qui réclament le départ du président Viktor Ianoukovitch, affluaient autour du siège du gouvernement depuis la place de l’Indépendance, située à quelques centaines de mètres de là, et où des milliers d’entre eux ont passé la nuit après la manifestation de la veille.

«Azarov, en prison!», scandaient des manifestants, évoquant le Premier ministre ukrainien. «Vive l’Ukraine!» criaient d’autres, avant de chanter l’hymne national.

Toutes les rues situées autour du siège du gouvernement ont également été bloquées par des automobilistes sympathisants de l’opposition.

«Nous en avons assez de ce gouvernement de gangsters, de bandits. Tout est corrompu», a expliqué à l’AFP Ivan Filipovitch, 51 ans, le propriétaire d’une des voitures qui bloquaient les accès au gouvernement.

«Nous voulons nous rapprocher des pays normaux, pas de la Russie», a-t-il ajouté, arborant sur sa voiture un drapeau ukrainien et celui de l’UE.

Les manifestants distribuaient des boissons chaudes dans leurs rangs, sous la neige.

Certains jeunes gens parmi eux portaient cependant des masques et cagoules, comme ceux qui avaient tenté de prendre d’assaut l’administration présidentielle dimanche en marge de la manifestation, dans des affrontements qui ont fait 165 blessés, selon un bilan communiqué lundi.

Une rangée de policiers gardait l’accès au gouvernement lundi matin, et une journaliste de l’AFP a vu non loin quatre camions des forces spéciales antiémeute Berkout.

Les leaders de l’opposition ont appelé dimanche soir à occuper le quartier gouvernemental dans le centre de Kiev jusqu’à la démission du gouvernement et du président Viktor Ianoukovitch.

Les manifestants ont investi dimanche la mairie de Kiev et la Maison des syndicats, un autre bâtiment officiel dans le centre-ville.

Le président Ianoukovitch tenait au même moment une réunion d’urgence dans sa résidence de la banlieue de Kiev avec le ministre de l’Intérieur Vitali Zakhartchenko.

Le porte-parole du Premier ministre, Vitali Loukianenko, a cependant démenti lundi matin les rumeurs selon lesquelles l’instauration de l’état d’urgence était envisagée.

«La question n’a pas été abordée», a déclaré le porte-parole, cité par l’agence Interfax.

La mobilisation de l’opposition a été provoquée il y a une dizaine de jours par la volte-face du pouvoir ukrainien, qui a suspendu la signature d’un accord d’association avec l’Union européenne, en préparation depuis des mois, pour se tourner vers la Russie.

Une manifestation il y a une semaine à Kiev avait déjà rassemblé des dizaines de milliers de personnes.

La mobilisation s’est renforcée après que M. Ianoukovitch a confirmé vendredi pendant un sommet à Vilnius son refus de signer l’accord d’association avec l’UE.

Ioulia Timochenko, ex-Premier ministre actuellement emprisonnée dont l’UE a demandé en vain la libération, a alors appelé à «renverser» le pouvoir actuel en descendant dans la rue.

Les dirigeants européens ont de leur côté exprimé leur amertume la semaine dernière à l’égard de la Russie, qui a pesé de tout son poids pour empêcher l’ex-république soviétique de se rapprocher de l’Europe.

Mais M. Ianoukovitch, qui a maintenu une visite en Chine prévue du 3 au 6 décembre, a fait savoir qu’il se rendrait ensuite à Moscou pour signer avec son homologue russe Vladimir Poutine une «feuille de route de coopération».

La direction ukrainienne, qui a pris soin d’affirmer qu’elle maintenait son orientation européenne malgré la suspension du processus d’association, a également indiqué qu’elle envoyait une délégation à Bruxelles cette semaine pour parler coopération économique.

(Par AFP)

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