Yasser Arafat était décédé en 2004 à Paris, sans que les médecins français aient pu déceler les causes de sa mort.

Depuis cette date, ils avaient maintenu le mutisme le plus complet. Les seules informations qui avaient filtré étaient que la cause du décès demeurait inconnue et que le dossier médical était transmis à sa veuve.

Il y a quelques semaines, des rapports d'analyses médicales suisses et russes sur les échantillons de la dépouille du chef historique palestinien avaient révélé la présence de quantités anormales de polonium-210 sur la dépouille et confortaient la thèse d'un empoisonnement. Tous les regards se sont alors tournés vers Israël.

Et là, ce mardi matin, coup de théâtre: les langues des médecins français se délient.

C'est d'abord France Inter qui annonce, sans rire, que Arafat est "mort de vieillesse".

Puis les experts mandatés par la justice française pour enquêter sur la mort de Yasser Arafat, ont annoncé écarter la thèse d'un empoisonnement du leader palestinien, selon une source proche du dossier citée par l'AFP.  "Ce rapport écarte la thèse de l'empoisonnement et va dans le sens d'une mort naturelle", selon cette source qui confirme une information de France Inter.

Des "informations" précédentes annonçaient, sans aucune source fiable, qu'il était mort de Sida.

Une technique bien connue de la communication: le rideau de fumée. L'opinion publique, confrontée à une multitude de thèses, va finir par oublier où se situe la vérité.