L'Espagne va retirer les barbelés à Melilla s'il s'avère qu'ils violent la loi européenne

Le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a affirmé jeudi qu'il envisagera de retirer les barbelés tranchants sur le mur de clôture dans le préside de Melilla, s'il s'avère que ceux-ci violent la loi européenne.  

L'Espagne va retirer les barbelés à Melilla s'il s'avère qu'ils violent la loi européenne

Le 5 décembre 2013 à 14h54

Modifié 5 décembre 2013 à 14h54

Le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a affirmé jeudi qu'il envisagera de retirer les barbelés tranchants sur le mur de clôture dans le préside de Melilla, s'il s'avère que ceux-ci violent la loi européenne.  

Fernández Diaz a tenu, mercredi 4 décembre, une réunion à Bruxelles avec la Commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmstrom, au sujet de l'installation par l'Espagne de barbelés tranchants sur le mur de clôture dans le préside de Melilla pour éviter l'assaut d'immigrés clandestins.

A signaler que la mise en place de ces barbelés avait provoqué des critiques de plusieurs organisations des droits de l'Homme, dont Amnesty international, et aussi l'indignation des partis politiques de l'opposition dans le pays ibérique.

Dans un communiqué relayé récemment par les médias locaux, le Collège des avocats de Madrid a qualifié cette méthode de «violation grave des droits de l'homme» et a exprimé sa décision de rejoindre «la condamnation de la société civile» de l'installation de ces barbelés qui «mettent gravement en péril la santé, la vie et l'intégration physique des migrants».

Les avocats de Madrid ont également envoyé une lettre au ministre espagnol de l'Intérieur Jorge Fernández Diaz, dans laquelle ils demandent au gouvernement le «retrait immédiat» de ces barbelés en qualifiant ces dispositifs d'«inhumains».

Les groupes politiques qui forment l'opposition, dont le PSOE, ont demandé au Parti populaire (PP, au pouvoir) de les retirer les qualifiant de «honteux» et d'une «cruauté sans commune mesure».

La semaine dernière, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a laissé entrevoir un possible retrait des barbelés si une méthode «plus efficace» était trouvée pour lutter, dit-il, contre les «mafias de l'immigration».

Pour sa part, le procureur général de l'Etat en Espagne, Eduardo Torres-Dulce, avait demandé l'ouverture d'une enquête sur les «effets» que peuvent avoir ces barbelés tranchants sur les personnes.

Amnesty International s'est, de son côté, dite «profondément préoccupée» affirmant que «la réponse du gouvernement espagnol à la pression migratoire tend à s'éloigner du respect des droits des personnes qui tentent d'entrer» en Espagne

A rappeler que ces barbelés avaient déjà été mis en place en 2005, sous le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero. Mais après les protestations d'ONG espagnoles et internationales, ils avaient été enlevés en 2007.

(MAP)

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