Abattoirs de Casablanca: le silence sur les fuites d’ammoniac
Après de nouvelles fuites d’ammoniac dans les chambres froides, les bouchers et grossistes en viandes rouges s’insurgent contre la mauvaise gestion des abattoirs de Casablanca par la société turque Unlüer.
Abattoirs de Casablanca: le silence sur les fuites d’ammoniac
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Najat Sghyar
Le 23 décembre 2013 à 17h15
Modifié 23 décembre 2013 à 17h15Après de nouvelles fuites d’ammoniac dans les chambres froides, les bouchers et grossistes en viandes rouges s’insurgent contre la mauvaise gestion des abattoirs de Casablanca par la société turque Unlüer.
L’insalubrité des installations d’abattage et l’absence d’entretien sont les causes directes de ces accidents qui mettent en péril la santé de millions de consommateurs.
«Nous demandons aux autorités de confier la gestion déléguée des abattoirs casablancais à de vrais hommes de métier», annonce Abdelali Ramou, président du syndicat des chevillards.
Depuis 2009, ce représentant des grossistes en viandes rouges s’attaque à la gestion «désastreuse» des abattoirs de Casablanca. Il explique à Médias 24 que le matériel n’a jamais été renouvelé. Ce deuxième incident, qui intervient moins de deux semaines après la première fuite de gaz, n’est pas pour rassurer le consommateur sur les conditions d’hygiène appliquées dans les abattoirs.
Et ce n’est pas non plus la première fois que ce gaz contamine les viandes rouges.
Depuis 2009, les professionnels tentent de faire réagir les autorités sur cette situation qui inquiète la santé publique, mais en vain. «Nous avons déposé une première plainte il y a deux ans, exigeant de la mairie qu’elle effectue son travail de contrôle et de suivi ; mais rien n’a été entrepris», regrette M. Ramou.
L’ammoniac, utilisé pour refroidir les chambres de froid, est pourtant un produit hautement toxique et interdit d’usage depuis 1984. «Partout ailleurs, les installations d’abattage utilisent une eau qui contient un produit stérilisé pour refroidir les chambres. Il n’y a que chez nous que les autorités tolèrent de tels manquements à la salubrité», ajoute le représentant des chevillards.
Un rappel de la plainte déposée en 2011 a été effectué courant ramadan dernier.
Les chevillards sont toujours en attente d’une réaction. «Si les élus ne veulent pas déléguer la gestion à des professionnels de l’abattage, il faut au moins qu’ils insistent pour réparer les installations», rappelle Abdelali Ramou.
Selon lui, si les fuites d’ammoniac peuvent contaminer les viandes, sa seule utilisation et a fortiori son évacuation à l’extérieur représente un grand danger pour les populations qui vivent autour des abattoirs.
Le silence des autorités sur cette affaire soulève des questions et provoque des rumeurs de malversations et de mics-macs dans la gestion des abattoirs. Bien sûr infondées!!!