Premier bilan économique 2013 : l’année se termine mieux qu’elle n’a commencé

Le HCP publie la note de conjoncture du quatrième trimestre 2013 et donne les premiers chiffres pour l’année 2013 au Maroc. C’est l’occasion pour Médias 24 de dresser un premier bilan économique de l’année écoulée.

Premier bilan économique 2013 : l’année se termine mieux qu’elle n’a commencé

Le 9 janvier 2014 à 19h21

Modifié 27 avril 2021 à 22h24

Le HCP publie la note de conjoncture du quatrième trimestre 2013 et donne les premiers chiffres pour l’année 2013 au Maroc. C’est l’occasion pour Médias 24 de dresser un premier bilan économique de l’année écoulée.

 

 

1. La croissance 2013 soutenue du côté de l’offre par le secteur agricole

L’accélération de la croissance au quatrième trimestre permet de relever le niveau de la croissance annuelle à 4,8%, selon le HCP. C’est le secteur agricole qui a le plus contribué à la croissance de la production nationale, avec une croissance annuelle estimée par le HCP à 22,2%.

En revanche, les performances des secteurs non-agricoles sont beaucoup plus modestes, plombées par la faiblesse de la demande, notamment internationale, avec une croissance annuelle de 2,2% contre une moyenne de 3,3% sur les 5 dernières années.

Le secteur du BTP a été particulièrement touché par le ralentissement de la demande avec une croissance moyenne négative de -0,8%, bien que le secteur ait connu un certain redressement au cours de la deuxième moitié de l’année après deux trimestres particulièrement difficiles (avec une croissance de -5,6% et -4,9%).

L’activité du secteur industriel en 2013 reste inférieure à sa moyenne de long terme, avec une croissance annuelle inférieure à 1%, contre une croissance moyenne de 3% avant la crise de 2008. A l’exception de la chimie et parachimie, toutes les branches de l’industrie ont été touchées par le ralentissement et ce sont celles liées au BTP et les textiles et cuirs qui ont le plus souffert, avec une croissance négative tout au long de l’année.

Le secteur minier connaît un léger redressement fin 2013, après une année difficile, sous l’influence des perspectives créées par la demande indienne. Le secteur de l’énergie connait également une fin d’année plus favorable soutenu par un accroissement de la production d’électricité du fait de l’amélioration de la demande des ménages.

Enfin, le secteur tertiaire, connait un léger repli, en dépit du rétablissement du secteur touristique dont la croissance a atteint 4,6% en 2013, du fait de la diminution de la valeur ajoutée des administrations publiques.

 

 

 

2. Du côté emploi, le modèle économique marocain repose toujours sur la demande intérieure

Bien que la consommation des ménages ait décéléré sur la fin de l’année (3,9% contre 5,6% en glissement annuel), elle continue de soutenir la croissance nationale, encouragée par la hausse modérée des prix à la consommation (1,6% contre 2% un an avant). Mais cette hausse de la consommation a aussi bénéficié aux importations de biens manufacturés dont la consommation a cru de 6% en 2013.

L’investissement s’est maintenu en 2013 (+0,9%), avec notamment une progression des importations de biens d’équipement de 12,4%. Mais si l’investissement dans les branches industrielles est en hausse, en revanche, dans le BTP, il a régressé, bien que cette régression se soit atténuée en fin d’année.

La production nationale a également été soutenue par une amélioration de la demande extérieure adressée au Maroc, dont la croissance est estimée par le HCP à 3,5% en 2013. C’est notamment le secteur des fils et câbles électriques qui a le plus profité de cette hausse. Mais les exportations de biens, plombées par la contraction des expéditions de phosphate et de ses dérivés, ont enregistré une baisse de 3,9% en glissement annuel.

 

 

 

3. Finances publiques : le pire a été évité

En dépit d’un dérapage des dépenses sur les trois premiers trimestres qui aurait dû conduire à un déficit budgétaire comparable à celui de 2012, les efforts consentis sur le dernier trimestre pour limiter les dépenses et accroître les recettes en augmentant les recouvrement ont permis, selon le Ministère des Finances, de maintenir le déficit budgétaire dans la limite ciblée par la loi de Finances 2013, à savoir 5,5%.

 

4. Le secteur financier clôture l’année en baisse

Malgré la hausse des indicateurs boursiers au quatrième trimestre, la bourse des valeurs a clôturé l’année 2013 avec une croissance négative, pour la cinquième fois consécutive depuis la crise de 2008. Les indices MADEX et MASI sont en baisse de 2,6% sur l’année. Cependant, la capitalisation boursière s’est appréciée de 1,3% en 2013.

 

 

5L’année 2014 s’annonce moins favorable

Les conditions climatiques observées au démarrage de la nouvelle campagne agricole laissent présager de moins bonnes performances du secteur agricole en 2014, qui devraient se ressentir sur la croissance de la production nationale, en dépit de meilleures performances attendues pour le secteur non-agricole.

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