La région, moteur de la relance économique

Les solutions potentielles à la crise que vit l’Europe, et dont les répercussions se sont faits ressentir au Maroc, ont toujours été vues par le prisme national. Le développement des régions peut constituer une locomotive de commande publique, d’emploi et de croissance.

La région, moteur de la relance économique

Le 22 janvier 2014 à 11h57

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

Les solutions potentielles à la crise que vit l’Europe, et dont les répercussions se sont faits ressentir au Maroc, ont toujours été vues par le prisme national. Le développement des régions peut constituer une locomotive de commande publique, d’emploi et de croissance.

Les prochaines élections communales et régionales seront les premières après l’adoption de la Constitution de 2011, Constitution qui a posé, sous l’impulsion du Souverain, les jalons fondamentaux de la régionalisation avancée.

Dans cette nouvelle architecture politique, les prérogatives décisionnelles reviennent aux conseils régionaux élus et dotés de légitimité puisque portés par les citoyens, à travers le suffrage universel direct, afin de gérer au mieux les affaires locales.

Cette régionalisation avancée est d’autant plus justifiée dans les provinces du Sud, dont la population se retrouve aujourd’hui otage de l’immobilisme du processus onusien.

Les auditions menées par le Conseil Economique, Social et Environnemental auprès de plus de 1500 acteurs politiques, économiques, sociaux et associatifs ont confirmé la volonté de la population de s’inscrire dans une nouvelle approche, qui rapprocherait les décisions des citoyens et qui leur permettrait de participer au développement de leurs régions.

C’est là l’essence même du nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud, élaboré par notre Conseil, et prônant une nouvelle forme de gouvernance responsable, qui implique pour les citoyens de prendre les rênes de leurs localités, de leurs régions, en élaborant et en exécutant des programmes intégrés de développement sociaux et économiques de proximité.

En adoptant l’autonomie de décision à l’échelon régional, le modèle proposé ouvre la voie à de nouveaux rapports entre l’Etat et les régions en passant de la logique de tutelle à celle de partenariat et en établissant des contrats d’objectifs et de moyens. Il sera donc plus aisé pour les régions de programmer des projets structurants, de garantir leur financement et leur exécution dans les meilleurs délais, selon les priorités des plans de développement régionaux. Qu’il s’agisse de routes, d’écoles, de centres de soins ou de maisons de culture, la vision locale apporte une synergie qui a longtemps fait défaut, et ce, à travers une intégration des politiques publiques et leur territorialisation.

Mais la mise en exécution de ces politiques ne peut se concrétiser efficacement sans la mise à niveau des ressources humaines, facteur indispensable de la réussite du projet de régionalisation avancée. Le Conseil Economique, Social et Environnemental avait appelé à anticiper sur les besoins à venir des pouvoirs publics, en recrutant et formant les ressources nécessaires afin d’offrir à la régionalisation avancée les conditions de son succès.

L’accompagnement au niveau de la formation des ressources humaines doit également être pensé pour la relance de l’initiative privée. L’établissement d’une nouvelle charte de l’investissement, offrant plus de visibilité aux investisseurs, et la création attendue de pôles de compétitivité régionaux devra constituer un vivier d’opportunités d’emplois

Le défi est notamment plus important à relever auprès des femmes et des jeunes, plus souvent confrontés au chômage et donc plus susceptibles de nourrir un sentiment de défiance et de frustration.

C’est pourquoi le modèle propose de diversifier le tissu économique local en l’orientant vers des activités de transformation à haute valeur ajoutée, en misant sur les atouts et spécificités de chaque région.

Laâyoune-Boujdour devrait devenir une plateforme logistique doublée d’une zone agricole et halieutique. Oued-Eddahab-Lagouira pourrait exploiter ses potentialités en termes d’énergies renouvelables ou en tant que destination touristique écologique ou spécialisée, dans les sports de glisse notamment. La région a également tous les atouts pour devenir le premier pôle halieutique du Maroc. Guelmim-Es-Smara est appelée à renforcer les activités touristiques, agricoles et d’élevage portées par l’économie sociale et solidaire.

Ces pôles régionaux, en tant que cadre économique et social plus performant et plus équitable, pourront faire des provinces du Sud un véritable hubet seront une source de complémentarité au niveau national mais également régional puisque leur position stratégique entre le Maghreb et les pays d’Afrique Subsaharienne pourra contribuer à transformer la région et à en faire un espace de stabilité, d’intégration et de prospérité.

 

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