Najib Boulif quitte le conseil communal de Tanger et se recentre sur le national

Membre du gouvernement Benkirane depuis décembre 2011 et député depuis 2002,  Najib Boulif a décidé de renoncer à son mandat d’élu local. Il souhaite désormais consacrer tout son temps à ses responsabilités nationales.  

Najib Boulif quitte le conseil communal de Tanger et se recentre sur le national

Le 23 janvier 2014 à 17h05

Modifié 23 janvier 2014 à 17h05

Membre du gouvernement Benkirane depuis décembre 2011 et député depuis 2002,  Najib Boulif a décidé de renoncer à son mandat d’élu local. Il souhaite désormais consacrer tout son temps à ses responsabilités nationales.  

Né en 1964 à Tanger, bardé de diplômes en gestion, en économétrie, en économie du pétrole et en économie de l’énergie, M. Boulif a autant étudié à Dijon qu’à Paris, étudié à Fès et enseigné à la fac de droit de Tanger. C’est dire si son bagage en termes de formation et d’influences culturelles est multiple, biculturel et cosmopolite avec l’option 5 prières par jour et le tropisme turc en plus.

Francophone, pieux, bardé de diplômes et innovateur

M. Boulif est ainsi membre de l’Assemblé parlementaire de la francophonie mais aussi membre-fondateur du Forum mondial des parlementaires islamiques, sans oublier son appartenance au groupe d’amitié maroco-turc et à l’Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption.

Cet élu qui rate rarement une activité de son parti sur Tanger mettrait le mot dignité en tête de son vocabulaire. Pour cet universitaire et politique engagé, les mots ont leur importance. Bilingue parfait, ses phrases, en arabe comme en français ne souffrent généralement d’aucune hésitation.

A son premier poste de ministre aux Affaires générales, M. Boulif aura innové comme il innove cette semaine en s’allégeant  volontairement d’un mandat politique. Il restera dans la récente histoire économique du pays celui qui aura trouvé une solution structurelle, du moins à moyen terme, au problème de la compensation qui était en train de ruiner les comptes publics marocains.

Une assurance contractée à Londres contre une hausse des prix du baril sur le marché international et une baisse de la subvention plus tard, M. Boulif fait économiser à l’Etat quelques dizaines de milliards de dirhams. De quoi réjouir le wali de Bank al Maghrib Abdellatif Jouahri et le Fonds monétaire international, et progressivement habituer les Marocains à une vérité des prix contrôlée et nécessaire, ce qui n’a pas de… prix.

Des affaires générales aux transports

Depuis le départ de l’Istiqlal du gouvernement  Benkirane I en juillet 2013 et le remaniement ministériel qui s’ensuivit, M. Boulif a quitté les affaires générales où il avait succédé à Nizar Baraka pour le ministère délégué aux Transports, avec Aziz Rabah comme patron direct, travaillant en toute discrétion sur la réorganisation d’un secteur opérant à 80% au noir pour le transport des marchandises et un secteur du transport des voyageurs gangrené par la spécificité rentière marocaine des grimates et une insécurité routière qui fait froid dans le dos.

Comprendre l’action de M. Boulif c’est aussi saisir son attachement à Tanger et à son travail de prof. Depuis qu’il est ministre, il n’enseigne plus et ça lui manque.  Mais il est à Tanger pratiquement chaque semaine pour des raisons politiques et familiales.

 M. Boulif c’est aussi les titres de ses publications, un mélange d’économie volontariste et de regard politique critique. Exemples : « Le Monde arabe : entre le défi de la mondialisation et l’obligation du développement humain » publié en 2003 et « Une Vision économique de la troisième guerre du Golfe » en 2003 également, cela après, en l’année2000 et « Les Alternatives participatives au micro-crédit ». Chez lui rien n’est neutre. Qu’on aime ou pas, son slogan pourrait être « avec le peuple, pour le peuple. »

Pour revenir sur la problématique du cumul des mandats, un post d’Ali Belhaj du PAM à ce sujet mise sur sa page Facebook mercredi 22 janvier aura provoqué près de 80 « j’aime » et une vingtaine de commentaires en moins de 12 heures. C’est dire si s’autolimiter en matière de cumul des mandats peut être populaire.

Voici ce qu’y écrit Ali Belhaj comme en écho à la décision de Najib Boulif : « L'expérience que j'ai des mandats publics me laisse penser qu'il est impossible de cumuler et être efficace ! Un député ne peut pas être en même temps président de commune ! De plus, l'interdiction du cumul des mandats, en libérant un grand nombre de postes, apportera, un bol d'air frais dans la vie publique, et permettra de lutter contre l'absentéisme parlementaire!! » Le ministre a du nif.


 

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