Les boulangers préparent une grève nationale
Après plusieurs réunions, négociations et menaces, la Fédération nationale marocaine des propriétaires de boulangeries et de pâtisseries a décidé de recourir à une grève pour faire aboutir ses revendications. La date n’a pas encore été précisée, ce qui laisse un petit espoir.
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Yousra Jaa
Le 6 février 2014 à 21h16
Modifié 6 février 2014 à 21h16Après plusieurs réunions, négociations et menaces, la Fédération nationale marocaine des propriétaires de boulangeries et de pâtisseries a décidé de recourir à une grève pour faire aboutir ses revendications. La date n’a pas encore été précisée, ce qui laisse un petit espoir.
L’actualisation du prix du pain, le secteur informel et le contrat-programme 2011-2015, figurent à l’ordre du jour des principales revendications de la profession.
Une grève a été observée le mercredi 5 février dans quelques régions du Royaume notamment Berkane, Tinghir et Martil, nous affirme le président de la FNBP, Houcine Azaz.
Contacté par Médias 24, le président de la fédération annonce qu’une réunion des professionnels est prévue la semaine prochaine à Meknès pour fixer la date de la grève nationale destinée à protester contre la légèreté avec laquelle le gouvernement traite leurs revendications.
Les boulangers appellent le gouvernement à revoir à la hausse, le prix du pain, et dénoncent la propagation du secteur informel qui menace leur activité.
«Les professionnels souffrent de la concurrence déloyale du secteur informel, sans aucune réaction des autorités compétentes pour la protection de la profession», s’indigne M. Azaz.
Concernant la dernière décision du gouvernement, relative à la subvention du blé tendre importé, M. Azaz souligne qu’il s’agit d’une vieille mesure qui refait surface et qui ne profite pas aux coûts des boulangers. Toutefois, "nous saluons l’initiative du gouvernement pour éclairer l’opinion publique", se réjouit-il.
Le contrat-programme 2011-2015 figure également sur la liste des revendications. «Nous attendons la mise en œuvre d'un contrat-programme depuis 20 ans », explique M. Azaz.
Pour rappel, la FNBP a conclu en 2011, un contrat-programme avec le gouvernement Abbas El Fassi portant sur le soutien gouvernemental pour le développement de ce secteur.
Le contrat-programme prévoit, entre autres, la modernisation des circuits du commerce intérieur, la réduction des coûts de production et des coûts de l’énergie et la protection sociale du personnel, ainsi que l’amélioration de la compétitivité du secteur à travers la formation, la diversification des produits et la libéralisation des prix.
«Nous sommes conscients de la particularité de cette denrée sensible qu’est le pain et nous partageons le souci de protéger le pouvoir d’achat des citoyens. Toutefois, nous ne pouvons pas continuer dans les conditions actuelles et souhaitons maintenir le dialogue», assure le président de la fédération.
Le président de la fédération souligne par ailleurs que ce mouvement de grève est une décision indépendante et totalement «apolitique».
La FNBP attend toujours la réunion avec le chef du gouvernement, pour résoudre les principaux problèmes du secteur, notamment la mise en œuvre du contrat-programme, la lutte contre le secteur informel , et l’actualisation des prix. Les boulangers ne veulent plus se faire rouler dans la farine !
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