Un nouveau cahier des charges, plus libéral, sur le transport touristique
Le nouveau cahier des charges sur le transport touristique au Maroc verra bientôt le jour. Principaux changements: le voucher ne sera plus exigé, le parc est réduit et l’âge des véhicules prolongé.
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Bilal Mousjid
Le 20 février 2014 à 11h00
Modifié 20 février 2014 à 11h00Le nouveau cahier des charges sur le transport touristique au Maroc verra bientôt le jour. Principaux changements: le voucher ne sera plus exigé, le parc est réduit et l’âge des véhicules prolongé.
A l’origine du mécontentement des professionnels, une circulaire ministérielle datant du 9 mai 2013. Sa teneur: tout véhicule de transport touristique transportant un client doit être impérativement muni d’une carte d’autorisation et d’un bon de commande, communément appelé voucher, délivré par une agence de voyages.
Une vieille règle qui n’avait jamais été appliquée. «Plus de 70% des transporteurs ne passent pas par des agences de voyages. La circulaire a interdit cette pratique qui était tolérée par les autorités, ce qui a déclenché la colère des professionnels», nous explique Khalid Mouhib, secrétaire général de l’Association régionale du transport touristique et de la Fédération nationale du transport touristique.
A la suite d'une grève ouverte en juin 2013, la fédération, le ministère du Tourisme et celui de l’Equipement et du transport ont convenu, après plusieurs réunions, de réviser le cahier des charges. «Nous pouvons dire que le dialogue a abouti», se réjouit Mouhib. Les principaux points ayant fait l’objet de modifications: les autorisations et le fameux voucher, l’âge des véhicules, l’exploitation du transport de grande remise (dit TGR), ou transport VIP, et la composition du parc.
Premier changement: le transporteur ne sera plus tenu de passer par une agence de voyages. Exit donc le bon de commande! Ce qui signifie qu’il aura, comme cela se fait dans la pratique, la possibilité d’exercer légalement son activité sans qu’il n’y ait la moindre obligation de disposer d’un voucher. «C’est tout à fait normal, car l’hôtelier, lui, traite directement avec le client. Le transport est aussi important que toutes les composantes de la chaîne touristique», explique notre source.
La prolongation de l’âge des véhicules a été mise aussi sur la table des discussions. «La durée d’exploitation sera de 12 années, au lieu de 10», annonce le secrétaire de la Fédération. «Le transport routier, poursuit-il, compte des véhicules âgés de plus de 20 ans. Cette injustice envers le transport touristique sera enfin levée.»
Autre point: le nombre minimum de véhicules sera désormais 5 au lieu de 8. Quant au transport de luxe, le TGR, il suffira de 3 véhicules.
Le cahier des charges, dont la publication a été reportée de nombreuses fois – il devait initialement voir le jour en octobre -, est, selon notre source, prêt, en attendant de recevoir l’aval de Lahcen Haddad, ministre du Tourisme. Dans un entretien accordé au journal Le Matin, Najib Boulif, ministre délégué du Transport et de la logistique, avait déclaré: «Après les discussions, il y a évidemment des volets à valider automatiquement et d’autres que nous allons essayer de reprendre une fois que nous aurons bouclé l’essentiel du nouveau cahier des charges», avant de renvoyer la balle au ministère du Tourisme: «c’est au ministère du Tourisme de donner son avis sur les points de discorde concernant essentiellement le voucher.»
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