Les membres de l'ARLEM, une assemblée consultative créée en 2010 pour conférer une dimension territoriale à l'Union pour la Méditerranée (UpM) et renforcer le rôle des collectivités locales et régionales dans la coopération euro-méditerranéenne, ont examiné les pistes de coopération notamment dans les domaines de la migration, de l'environnement et de la formation.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mbarka Bouaida, a souligné l'importance de renforcer la coopération et synergies communes entre les pays méditerranéen, dans un contexte marqué par les transformations politiques au sud de la Méditerranée et la crise économique au Nord.

Il s'agit de mettre en œuvre une politique solidaire et mutualiser les moyens et les ressources pour apporter des réponses aux problématiques actuelles, en phase avec les attentes et aspirations des peuples de la région qui aspirent à davantage de développement et de progrès, a-t-elle indiqué.

A cet égard, l'ARLEM apporte une contribution appréciable à cette construction méditerranéenne, a-t-elle noté, soulignant que le Maroc, qui a accueilli à ce jour deux des cinq sessions de l'assemblée, est pleinement engagé dans les efforts de renforcement de l'intégration régionale au Maghreb et en Méditerranée.

De son côté, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Cherki Drais, a indiqué que cette nouvelle session de l'ARLEM vient renforcer le sentiment d'appartenance à l'espace euro-méditerranéen et l'attachement aux valeurs de démocratie et de partenariat prônées par ce rassemblement.

Le ministre a aussi relevé que le Maroc a adhéré depuis longtemps au processus de décentralisation, de déconcentration et de proximité de l'administration, en vue de valoriser les potentiels de l'ensemble de ses régions, soulignant que ce processus a été couronné par le lancement du chantier de la régionalisation avancée.

Cet intérêt porté au développement territorial est le même qui anime l'ARLEM à l'échelle méditerranéenne, a-t-il fait remarquer, soulignant également l'importance d'œuvrer de concert pour résoudre les problématiques liées à l'immigration, une question qui intéresse au plus haut niveau le Maroc qui, devenu un pays d'accueil, a entamé une nouvelle politique de régularisation des immigrés en situation irrégulière.

Pour sa part, Ramón Luis Valcárcel Siso, président du Comité des régions de l'Union européenne et co-président de l'ARLEM, a souligné la pertinence du choix porté sur Tanger pour accueillir cette réunion, la ville du Détroit étant un symbole de l'esprit de rencontre, d'ouverture et de symbiose entre modernité et héritage qui caractérise la Méditerranée, ajoutant que l'ARLEM promeut les valeurs de démocratie, de gouvernance locale et de partenariat qui constituent les meilleurs outils pour résoudre les problèmes de la région.

L'assemblée concentre ses efforts sur la dimension locale et régionale du partenariat euro-méditerranéen et la coopération décentralisée entre les trois rives de la Méditerranée, a-t-il rappelé, notant que cette 5^ème session est axée sur le renforcement de la cohésion et l'esprit de partenariat entre les pays de la région.

Youssef Ali Abdel-Rahman, gouverneur de Gizeh (Egypte) et co-président de l'ARLEM, a mis, quant à lui, l'accent sur les progrès réalisés par cette assemblée depuis sa création, précisant que l'ARLEM est passée de l'élaboration des rapports et études sur la situation économique et sociale des régions et collectivités méditerranéennes à la proposition de projets concrets à même de renforcer la coopération et réaliser les objectifs des pays membres.

Cette réunion a été marquée par l'examen de rapports sur "la stratégie de cohésion pour la Méditerranée" et "l'état de la dimension territoriale de l'UpM", en plus d'un débat sur l'état de la décentralisation dans la région Euromed.

L'ARLEM est une initiative conjointe du Comité des régions de l'UE, des autorités régionales et locales des trois rives de la Méditerranée et d'associations européennes et internationales représentant les collectivités territoriales qui travaillent sur le terrain.

L'assemblée rassemble 80 représentants locaux et régionaux de l'UE et des Etats méditerranéens partenaires, sous la houlette d'une coprésidence. Les partenaires méditerranéens et l'UE y sont représentés à parts égales.

(MAP)