Casablanca, report de la session ordinaire du Conseil de la ville
La session ordinaire de la Ville, qui devait se tenir jeudi, est annulée. La raison? Les réunions des commissions, qui devaient avoir lieu mercredi, n’ont pas eu lieu. Retour sur un dossier qui suscite des interrogations.
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Bilal Mousjid
Le 26 février 2014 à 19h52
Modifié 26 février 2014 à 19h52La session ordinaire de la Ville, qui devait se tenir jeudi, est annulée. La raison? Les réunions des commissions, qui devaient avoir lieu mercredi, n’ont pas eu lieu. Retour sur un dossier qui suscite des interrogations.
«Le président était absent», précise Khadija Mounfalouti, conseillère et adjointe du président de la commission chargée de l’Urbanisme et de l’Environnement. Est-ce la seule raison? Question à la quelle notre élue n’a apporté aucune réponse, préférant raccrocher le téléphone.
C’est que l’explication est quelque peu compliquée. «Les comptes qui seront présentés n’ont pas encore été finalisés. Les chiffres disponibles sont pour le moment provisoires. Il est impossible que la session ordinaire soit tenue demain», explique Saïd Sbiti, élu de l’Union Constitutionnelle. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître, l’annulation n’a pas encore été annoncée officiellement et, par voie de conséquent, aucune nouvelle date n’a été fixée.
Ce rendez-vous revêt une importance spéciale. Outre l’approbation du compte administratif, il sera question d’annoncer la création de trois sociétés: Casa Contrôle, Casa Patrimoine et Casa Aménagement. Une décision qui suscite des remous auprès des élus, qui y voient une sorte d’ingérence qui limitera davantage leurs pouvoirs. «Nous avons été élus par les citoyens pour faire ce travail. Cette décision est totalement antidémocratique!», maugrée un conseiller du parti de la Renaissance et de la Vertu (En-nahda wa al-fadila).
Il sera question surtout de dévoiler les dépenses de la ville. Le journal Al-Ittihad al-Ichtiraki, organe de l’USFP, nous apprend, dans le numéro de ce mercredi, que nos élus et fonctionnaires ont dépensé, au cours l’année écoulée, quelque 40 millions de DH rien que pour l’essence que consomment leurs voitures et les communications téléphoniques. Une somme qu’il serait difficile de justifier. Contacté par Médias 24, une élue du PAM nous explique, sans démentir l’information, que «les élus qui s’indignent aujourd’hui sont ceux-là mêmes qui en profitent.»
Tout le monde tire à boulets rouges sur tout le monde. Tout le monde désigne un bouc émissaire pour se dédouaner de ses responsabilités. «Ils ont beau s’indigner, ils finissent tous par voter et approuver le compte administratif. C’est du théâtre tout ça», lâche un conseiller en colère.
Les sociétés dont on attend la création rempliront-elles leurs tâches mieux que les élus ? «On les jugera sur leur efficacité et la qualité du travail rendu», nous a déclaré Ahmed Brija, vice-président du Conseil de la ville.
Le think tank récemment créé par Khalid Safir, le nouveau wali de Casablanca, sera appelé, dans ce sens, à faire fonctionner ses méninges. Composé de huit groupes couvrant différentes thématiques - 120 personnalités de plusieurs domaines -, il devra proposer une vision Casa-2030.
A titre d’exemple, le groupe intitulé «Casablanca, ville de loisirs, de culture et d’histoire» sera confié à Lino Bacco, Mouna Hachim, Aziz Dadane, Belaid Bouimid, Ahmed Hamid Chitachni, Latifa El-Amrani, Youness El Mechrafi, Kenza Ouazzani, Abdellah Naguib, Mohamed Tangi, Jihane Labib et Michèle Desmottes. Les 120 personnalités qui composent le think tank viennent du monde de la culture, du monde associatif et des milieux économiques.