Boeing disparu: Les téléphones des disparus continuent de sonner

Les recherches s'intensifient pour localiser le Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui a mystérieusement disparu depuis plus de trois jours. Les familles ont tenté de joindre les disparus. Bien que les appels n'aient pas abouti, les téléphones ont toutefois émis une tonalité, relançant ainsi l'espoir des proches.

Boeing disparu: Les téléphones des disparus continuent de sonner

Le 11 mars 2014 à 12h42

Modifié le 27 avril 2021 à 22h26

Les recherches s'intensifient pour localiser le Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui a mystérieusement disparu depuis plus de trois jours. Les familles ont tenté de joindre les disparus. Bien que les appels n'aient pas abouti, les téléphones ont toutefois émis une tonalité, relançant ainsi l'espoir des proches.

Trois jours après sa disparition, toujours aucune nouvelle du Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines. Si les familles des disparus sont plongées dans l’angoisse, un nouvel élément bouleverse la donne. Selon le quotidien de Singapour, The Straits Times, des proches sont parvenus à établir des liaisons téléphoniques avec certains passagers du vol MH370. Les appareils n’ont pas été décrochés, mais les familles ont entendu la tonalité. 

De son côté, le Directeur commercial de la compagnie aérienne malaisienne, a déclaré au cours d’une conférence de presse que ses collaborateurs ont contacté les membres de l’équipage du vol. Bien que les appels n’aient pas abouti, les téléphones ont une fois encore sonné. Les numéros ont immédiatement été transmis aux autorités chinoises.

Selon Philippe Martin, expert en téléphonie interrogé par France Inter, « le fait d’entendre la tonalité indique que le réseau cherche à joindre l’appareil, ce qui ne signifie pas nécessairement que le détenteur de l’appareil est joignable. Néanmoins, lorsque le téléphone est éteint ou en dérangement, le réseau « comprend » rapidement qu’il n’aura pas accès à l’appareil, et n’émet pas de tonalité. Dans le cas présent, le fait que la tonalité soit encore audible » devrait être encourageant. Sans compter que cette tonalité étoffe l’hypothèse d’une proximité d’un relai téléphonique terrestre.

Le mystère s’épaissit davantage, mais les recherches se poursuivent et redoublent d’efforts.

Des satellites pour appuyer les recherches

Des dizaines de navires, d'avions et d'hélicoptères de neuf pays (notamment Chine, Etats-Unis, Vietnam, Malaisie, Philippines, Singapour) participent aux opérations. La Chine, dont 153 ressortissants se trouvaient à bord de l'appareil et qui reproche à la Malaisie de n'avoir pas immédiatement engagé tous les moyens nécessaires, a annoncé mardi le redéploiement de dix satellites pour appuyer les secours. Ces satellites à haute résolution serviront notamment à l'aide à la navigation, l'observation des conditions météorologiques, les communications.

Le vol MH370, parti de Kuala Lumpur à destination de Pékin avec 239 personnes à bord, a brusquement disparu des radars dans les premières heures de samedi, alors qu'il se trouvait quelque part entre la côte orientale de la Malaisie et le sud du Vietnam.

Menées depuis sans aucun résultat, les recherches ont été étendues lundi en mer de Chine méridionale de 50 milles marins (environ 90 km) à 100 milles de rayon autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l'appareil. Les opérations avaient déjà été étendues la veille à la côte ouest de la Malaisie et à la terre, alors que l'armée malaisienne a évoqué la « réelle possibilité » que le vol MH370 ait fait demi-tour.

Les Etats-Unis mobilisés

Egalement très mobilisés, les Etats-Unis ont envoyé deux destroyers, l'USS Kidd et l'USS Pinckney transportant des hélicoptères Sea Hawk MH-60, et un avion de surveillance P-3C Orion. La police fédérale américaine (FBI) et l'agence américaine de la sécurité dans les transports (NTSB) ont envoyé des techniciens et enquêteurs auxquels se sont joints des spécialistes de Boeing.

A plusieurs reprises depuis samedi les secours ont fait état de la découverte en mer d'éléments susceptibles d'appartenir à l'avion dans l'hypothèse où il se serait abîmé ou désintégré en vol. A chaque fois, néanmoins, les vérifications ont infirmé ces découvertes. Les analyses d'une nappe de carburant détectée en mer près du point possible de disparition du Boeing ont révélé qu'il ne provenait pas de l'avion.

Et un navire vietnamien dépêché pour vérifier la présence d'un possible radeau de sauvetage n'a trouvé qu' « une couverture moisie pour enrouleur de câble », a indiqué le chef d'Etat major adjoint de l'armée vietnamienne Vo Vo Tuan à l'AFP. Le vice-ministre vietnamien des Transports Pham Quy Tieu a annoncé mardi que Hanoï allait également étendre ses opérations « vers l'est et le nord-est », dans deux zones séparées, précisant avoir demandé l'aide des pêcheurs de la région.

Les circonstances de la disparition de l'appareil continuaient de nourrir les spéculations, entre les pistes d'une avarie mécanique et d'un attentat. Cette dernière hypothèse a été soulevée en raison de la brusque disparition de l'avion qui pourrait accréditer le scénario d'une explosion, et la présence à bord de deux passagers voyageant avec les passeports volés d'un Italien et d'un Autrichien.

(Ci-dessous, les portraits des présumés passagers voyageant avec des passeports volés.)

Familles entre espoir et résignation

En attendant de connaître le sort de l'avion, les familles des passagers arrivées à Kuala Lumpur oscillaient entre espoir et résignation. « Tous les membres de la famille essayent de rester optimistes et d'espérer qu'ils aient survécu (mais) nous nous préparons au pire », ont indiqué les proches de Catherine et Bob Lawton, un couple de quinquagénaires parmi les six Australiens sur le vol MH370.

En Inde, la famille de Muktesh Mukherjee, 42 ans, craignait une répétition tragique de l'histoire après le décès de son grand-père, un ancien ministre, dans le crash d'un avion à New Delhi en 1973.  « Les miracles se produisent parfois. Nous prions pour qu'il nous revienne », a déclaré son oncle, Manoj Mukherjee, à l'AFP.

Le Boeing 777-200 transportait 239 personnes, dont deux enfants en bas âge. Outre les 153 Chinois et quatre Français (dont trois élèves du Lycée français international de Pékin), se trouvaient à bord 38 Malaisiens, sept Indonésiens, six Australiens, trois Américains et deux Canadiens, mais également des Russes et des Ukrainiens.

Si l'avion s'est abîmé en mer, il pourrait s'agir de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d'un avion de ligne depuis 2001, date de l'accident d'un Airbus A300 d'American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis.

 

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