Espionnage : Orange collabore avec les services secrets français
Selon des révélations avancées par Le Monde, l’opérateur téléphonique Orange coopère avec la DGSE, lui autorisant un accès libre et total aux donnés transitant sur ses réseaux. Des filiales étrangères seraient également suspectées de prendre part à ces pratiques.
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H.O.M.
Le 20 mars 2014 à 16h24
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Selon des révélations avancées par Le Monde, l’opérateur téléphonique Orange coopère avec la DGSE, lui autorisant un accès libre et total aux donnés transitant sur ses réseaux. Des filiales étrangères seraient également suspectées de prendre part à ces pratiques.
L’information fait l’effet d’une bombe dans l’Hexagone. Des révélations fournies – involontairement - par une agence de renseignements britanniques (GCHQ) corroborées par des notes de l’ex-agent de la NSA, Edward Snowden et la minutieuse enquête menée par le quotidien français Le Monde, révèlent des liens hautement confidentiels entre l’opérateur téléphonique Orange (anciennement France Télécom) et la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE).
Ces deux organismes ont longuement opéré une collaboration visant à « améliorer les capacités nationales d’interception sur les réseaux de communication et de casser les cryptages de données qui circulent sur les réseaux » précise le quotidien.
Les informations divulguées par Edward Snowden livrent un nouvel éclairage sur ce récent scandale d’espionnage. Il y est expliqué en effet que cette « relation constitue un atout majeur » en comparaison à ses homologues occidentaux, dans la mesure où la « DGSE dispose, à l’insu de tout contrôle d’un accès libre et total à ses réseaux et aux flux des données qui y transitent ».
Les récentes révélations stipulent que des collectes massives et non contrôlées ont affecté un très grand nombre de communications établies par des Français et étrangers. Ces données auraient été amplement utilisées par la DGSE et mise à la disposition de plusieurs agences de renseignements françaises et étrangères.
Outre la collaboration avec la direction technique d’Orange, Le Monde signale que la « DGSE s'appuie aussi sur la direction internationale de l'opérateur, qui gère les filiales de téléphonie mobile à l'étranger ». Des pratiques qui se déroulent sans obtenir l’aval du PDG d’Orange. Interrogé par le quotidien français, Stéphane Richard, patron de l’opérateur montré du doigt, indique en effet que « des personnes habilitées secret-défense peuvent avoir à gérer, au sein de l'entreprise, la relation avec les services de l'Etat et notamment leur accès aux réseaux, mais elles n'ont pas à m'en référer. Tout ceci se fait sous la responsabilité des pouvoirs publics dans un cadre légal ».
Contacté par Le Monde, un ancien chef des renseignements français a défendu ses pratiques en déclarant que le « rapport entre France Télécom et la DGSE n'est pas de même nature que celui révélé dans le programme Prism de la NSA, qui a des liens contractuels avec les géants d'Internet. En France, c'est consubstantiel », souligne l’homme. Quant aux responsables de la DGSE et à l’échelle du gouvernement, ils ne se sont livrés à aucun commentaire.
Au Maroc, Orange est actionnaire de Méditel à hauteur de 40%. Interrogées par Médias 24, des sources proches de Méditel précisent que l’opérateur marocain n’est pas concerné par cette question et n’est pas une filiale directe d’Orange.
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