Dimanche 23 mars, Ali Alaoui Mdaghri, est arrivé à Casablanca après un périple à travers le Maroc. Quatre courses ont été organisées pour l’occasion : un marathon, un semi-marathon, un 10 km et les derniers 750 mètres qui ont permis au public de soutenir le coureur de 34 ans jusqu’à son point d’arrivée final.

Tout au long des 16 semaines, les courses ont eu lieu chaque dimanche dans chaque capitale régionale du Maroc. Elles ont été menées avec des coureurs amateurs tentés par le challenge. « Ce projet a regroupé près 500 coureurs. Le plus jeune avait moins de 10 ans, le plus âgé 60 ans » a souligné Ali Alaoui Mdaghri au cours d’une rencontre avec la presse le 1er avril à Casablanca.

Ce sont des courses non-officielles, sans classement et sans gain. « Nous courons avant tout pour le plaisir et le partage, car c’est l’esprit de l’initiative», précise-il. A titre symbolique, un tirage au sort a quand même permis à l’issue de chaque course à un des coureurs ayant franchi la ligne d’arrivée de gagner une jolie montre.

Au-delà de l’aspect sportif, l’opération baptisée Courir le Maroc a permis de récolter des fonds pour des associations. En effet, chaque course a été dédiée à une cause citoyenne, comme la protection de l’environnement, la protection de l’enfance, la prévention des accidents de la route ou l’Alzheimer, et reliée à une association, pour laquelle une collecte de fonds a été effectuée.

Au total, 1.500 dons ont été collectés pour un montant de 78.000 DH, via le site Mydeal, et ce pour le compte de 16 associations. Une sorte de finance participative (crowdfunding) qui consiste à faire appel à un grand nombre de personnes pour financer un projet. « Sur Internet, les dons sont tracés et le processus transparent, ce qui en fait un excellent moyen pour collecter des dons au profit d’associations. Certes, cela se fait partout, mais cela peut vraiment aider beaucoup de personnes », insiste-t-il.   

« Ce voyage a été l’occasion pour moi de faire du tourisme national. J’ai pris des milliers de photos. 17.000 au total, pour au final n’en garder que 800. Pendant les 4 mois du voyage, je partageais régulièrement l’actualité du projet sur ma page Facebook. L’idée était de faire voyager les personnes qui me suivent et leur donner envie de découvrir ou de redécouvrir des décors peu connus du Maroc », dit-il.

Courir le Maroc est un projet autofinancé. Car en dépit de l’association de plusieurs sponsors à ce projet, ces derniers n’ont pas apporté de soutien financier, mais simplement offert leurs services en échange d’une visibilité dans les supports de communication de l’événement. Par exemple, les déplacements ont été effectués en transport en commun, notamment par car via les lignes de la CTM, partenaire du projet.

« Après 10 années de travail dans le domaine de la communication, j’ai voulu faire un break de 4 mois, (…) en même temps, cela faisait des années que je voulais faire le tour du Maroc. D’où cette initiative qui m’a permis de visiter une trentaine de ville à travers le Maroc, de vivre une belle aventure humaine et de relever un challenge sportif», a expliqué Ali Alaoui Mdaghri.

Passionné de sport et de voyage, Ali Alaoui Mdaghri pratique la course à pied depuis 4 ans et a déjà participé à deux marathons internationaux (Valence 2012 et Vienne 2013). Après 10 années de vie professionnelle dans l’agence de communication qu’il dirige, l’heure était venue pour lui de rompre avec le quotidien.