Les vieux cinémas casablancais inscrits au patrimoine historique
DIAPORAMA. C'est au tour de 17 nouveaux lieux historiques d’être inscrits au patrimoine de la ville. La décision du ministère de la Culture, publiée au BO du 1er mai, constitue une nouvelle victoire pour ceux qui militent depuis plusieurs années pour sauvegarder le patrimoine de Casablanca.
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Bilal Mousjid
Le 10 mai 2014 à 18h38
Modifié 10 mai 2014 à 18h38DIAPORAMA. C'est au tour de 17 nouveaux lieux historiques d’être inscrits au patrimoine de la ville. La décision du ministère de la Culture, publiée au BO du 1er mai, constitue une nouvelle victoire pour ceux qui militent depuis plusieurs années pour sauvegarder le patrimoine de Casablanca.
Dénaturer l’âme de Casablanca n’est pas un mal nécessaire, contrairement à ce que d’aucuns martèlent à tout bout de champ. C’est en tout cas que ce que leur a répondu le département de la Culture, qui vient de valider l’inscription pas moins de dix-sept endroits, de vieux bâtiments témoignant de l’évolution culturelle et architecturale de Casablanca, après l'avoir déjà fait pour l'ancienne médina, le cinéma ABC, le vélodrome et l'immeuble Alexandre.
Il s’agit de la gare Casa Voyageurs, Le Petit Marocain (avec la Colombine et le Petit Marocain II), Villa Varsano, le bâtiment Nouchy IV, situé à Mers Sultan, le garage Volvo, les cinémas Atlas, Mamounia, Lux, Verdun, Saada, Kawakib, Beaulieu, Empire, Opéra, Impérial, Liberté et Arc.
Rachid Andaloussi, président de l’association Casamémoire, à l’origine de l’initiative, s’en félicite : «Nous sommes contents que le ministère de la Culture ait réagi favorablement aux dossiers que nous avons déposés concernant les cinémas.» Une joie que partagent tous les défenseurs du patrimoine historique de la ville, tant l’enjeu est grand: dès que l’inscription est validée par le ministère de la Culture, le site ne peut plus faire l’objet d’une démolition ou d’une restauration.
En effet, la loi 22-80, dans son article 6, dispose : «l'immeuble et le meuble inscrit ne peut être dénaturé ou détruit, restauré ou modifié sans qu'avis n'en ait été donné à l'administration par le ou les propriétaires, six mois au moins avant la date prévue pour le commencement des travaux.» Avec en, en prime, la possibilité, pour tous les sites protégés, de bénéficier de subventions de la part de l’Etat.
L'inscription empêche bien entendu la démolition mais pas la modification. «La modification doit être étudiée et acceptée par le ministère de la Culture. Ceci permettant de ne pas dénaturer l'édifice original mais plutôt de s'adapter aux besoins contemporains», explique une source au sein de Casamémoire.
Et on ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «Nous voulons inscrire toute la ville ou des quartiers entiers au patrimoine mondial de l’Unesco. Cela prendra du temps», annonce Rachid Andaloussi.
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