Congrès du PPS, une élection courue d’avance

Le 9e Congrès national du PPS ouvre ses portes ce vendredi à Bouznika pour renouveler l’ensemble de son appareil politique. Six candidats sont en lice pour le poste de secrétaire général mais seuls 3 mobilisent l’attention du parti et de l’opinion publique.  

Congrès du PPS, une élection courue d’avance

Le 31 mai 2014 à 14h17

Modifié 31 mai 2014 à 14h17

Le 9e Congrès national du PPS ouvre ses portes ce vendredi à Bouznika pour renouveler l’ensemble de son appareil politique. Six candidats sont en lice pour le poste de secrétaire général mais seuls 3 mobilisent l’attention du parti et de l’opinion publique.  

La bataille qui va commencer au congrès pour départager les candidats au secrétariat général risque de faire long feu même si le grand favori du scrutin Nabil Benabdellah ne s’est toujours pas déclaré. Le secrétaire général sortant aura pour concurrents son éternel adversaire Saïd Saadi et la députée Nouzha Skalli. Ces derniers interrogés par notre rédaction nous ont livré leurs motivations et leur vision de ce que doit être le PPS à l’avenir.

Saïd Saadi, le candidat du changement radical

Accusé par Nabil Benabdellah d’être contre les intérêts du parti, Saïd Saadi s’insurge violemment et prétend représenter les partisans d’une alternative radicale à la ligne politique actuelle qu’il ne cesse de dénoncer.

Dans une charge véhémente contre le secrétaire général sortant, il accuse ce dernier de mener le parti sur la voie du suicide politique en ayant accepté de s’acoquiner au diable (PJD).

Pour remédier à cet attelage qu’il juge contre-nature, il assure que lui élu au secrétariat général, le PPS devra quitter immédiatement la coalition gouvernementale pour cause de divergences de valeurs.

Sur le plan politique, il propose un virage à gauche grâce à la formation d’une Koutla d’un nouveau genre englobant les partis de gauche, les syndicats et les associations amazighs, écologistes et féministes. Il se lance le pari de réussir à redéfinir le champ d’action de la politique par un changement radical d’approche en citant comme exemple l’expérience  réussie du président brésilien Lula.

Ce dernier qui constitue son modèle politique a su faire avancer son pays grâce à son grand parti des travailleurs (PT) qui a su ratisser large avec une vision originale de développement économique.

En réponse au SG qui annonce que le PPS se porte bien eu égard aux milliers de participants présents à ses meetings, il assure que ces rassemblements factices sont organisés par des barons des élections.

Il s’inquiète de la recrudescence de l’abstention engendrée par la désillusion et le désenchantement des électeurs qui ne se retrouvent pas dans les choix stratégiques de leur parti.

Revenant sur sa précédente défaite contre Nabil Benabdellah, Saïd Saadi n’hésite pas à l’imputer aux tripatouillages électoraux qui avaient entaché la précédente élection du secrétaire général du PPS. Mettant en garde contre une nouvelle falsification des urnes, il annonce qu’en pareil cas de figure, il pourrait reconsidérer son adhésion au PPS voire même envisager une scission du parti.

Nouzha Skalli, la candidate féministe

Pour la députée PPS, il n’est un secret pour personne au PPS que Nabil Benabdellah compte se représenter à un nouveau mandat car elle considère qu’il a tendance à se confondre avec le parti. Elle refuse cependant une confrontation frontale et justifie sa candidature sur sa différence d’appréciation de la ligne actuelle du parti qui laisse de côté l’identité de gauche du PPS notamment sur la question de la place de la femme.

Pour l’heure, elle note que s’il n’y a pas eu de recul des libertés féminines, il n’y a pas eu non plus d’avancées en ce sens car cette question est sans cesse renvoyée aux calendes grecques.

Reconnaissant avoir adhéré au consensus ayant mené à la participation du PPS à la coalition du PJD, elle révèle qu’elle n’a pas voté pour et qu’elle a fini par accepter en se rendant de guerre lasse aux arguments du SG du PPS.

Nouzha Skalli nous assure que si d’aventure, elle était élue, elle ne sortirait pas son parti du gouvernement mais qu’elle mènerait des évaluations objectives du travail gouvernemental de manière indépendante. Pour cela, elle propose que le nouveau SG prenne ses distances avec le gouvernement en évitant d’enfiler une casquette de ministre.

Elle conclut son propos en assurant qu’elle ne se bat pas contre la personne de Nabil Benabdellah mais simplement pour le bien de son parti.

Rappelons que vendredi à partir de 17 heures, ce n’est pas moins de 2.000 congressistes qui sont appelés à élire le nouveau comité central du Parti du progrès et du socialisme. Le parlement fraîchement élu du PPS aura alors pour tâche de désigner à l’issue d’un autre scrutin le nouveau secrétaire général puis les membres du bureau politique du parti.

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