Un Didier Lockwood magistral à Essaouira

Le Didier Lockwood Trio, Maâlem Hassan Boussou, Foulane et Karim Ziad, co-directeur artistique du festival et accessoirement batteur de renom, ont ouvert le bal de la 17e édition du festival d’Essaouira Gnaoua et Musiques du Monde.  

Un Didier Lockwood magistral à Essaouira

Le 13 juin 2014 à 16h23

Modifié 13 juin 2014 à 16h23

Le Didier Lockwood Trio, Maâlem Hassan Boussou, Foulane et Karim Ziad, co-directeur artistique du festival et accessoirement batteur de renom, ont ouvert le bal de la 17e édition du festival d’Essaouira Gnaoua et Musiques du Monde.  

Dès 20 heures sur la place Moulay El Hassan, les instrumentistes d’horizons musicaux variés ont improvisé sur les standards Gnaoua et les cadences syncopées du violoniste français.

Fils de feu Maâlem H’mida Boussou, Hassan Boussou est l’un des plus grands représentants de la musique Gnaoua, sur la scène marocaine. Ce soir, il a prouvé que l’art qu’il défend énergiquement pouvait fusionner avec tous les genres musicaux. A ses côtés, le jeune ribabiste Foulane a transporté le public dans ses envolées lyriques inspirées des sonorités traditionnelles du Souss.

A la batterie, Karim Ziad a montré une nouvelle fois qu’il était l’un des plus talentueux musiciens du Maghreb. Son touché d’une grande finesse aux baguettes est immédiatement identifiable et devient une véritable signature.

Durant une trentaine de minutes, le public a pu savourer des mélodies rythmées, jouées (et enjouées) sur des modes majeurs, appréciables des experts et profanes. Une prestation dynamique des différents artistes qui ont tout donné, avant de libérer la scène Moulay El Hassan au groupe du violoniste virtuose Didier Lockwood, accompagné d’André Charlier à batterie et Benoît Sourisse à l’orgue.

Une prestation de haute volée

Le trio a démarré le concert en faisant tourner des suites d’accords, dans un style jazzy un poil conventionnel, mais pas désagréable. Au fil des minutes, Didier Lockwood a montré qu’il était un immense violoniste.

Doté d’une technique hors norme et d’un sens mélodique manifeste, un peu à la façon d’un Bireli Lagrène à la guitare ou d’un Michel Petrucciani au piano, Didier Lockwood s’appuie sur la parfaite maîtrise de son instrument pour revisiter les standards sans pour autant rechigner à des ouvertures stylistiques, explorant en permanence de nouveaux horizons.

Au bout d’une trentaine de minutes, André Charlier et Benoît Sourisse, très bons au passage, ont rejoint les loges, laissant Didier Lockwood seul sur scène. Armé d’une « Loop Station », le violoniste virtuose s’est amusé à enregistrer des boucles musicales en direct : percussions, basse, violon… du haut de ses 58 ans, Didier Lockwood s’est donné à cœur joie à des mélanges de sonorités : du swing, au flamenco, en passant par les musiques arabo-andalouses ou le classique, n’hésitant pas à quitter la scène pour se mêler à son public exalté par l’initiative et la chaleur de l’artiste.

Celui qui a déjà été récompensé par une Victoire de la musique en 1985, un Disque d'or, avant de recevoir la Légion d'honneur en 2003 a réalisé une prestation de haut vol, unanimement appréciée par l’assemblée.

De la cage à la scène

En ce jeudi 12 juin, un autre évènement est venu se joindre à la fête souirie. Et s’il arrive d’une contrée lointaine, il n’a pas manqué de captiver l’attention de nombreux spectateurs.

Essaouira bruissait en effet de nombreuses clameurs en soirée : celles provenant des différentes scènes mais également celles s’échappant des multiples cafés de la ville, diffusant le premier match de la Coupe du Monde opposant la Croatie au Brésil, pays hôte.

Avec la victoire de la nation sud américaine, l’humeur de la ville majoritairement acquise à la cause brésilienne au cours de cette rencontre n’en a été que plus joyeuse. Une chance pour les formations qui se démenaient sur scène. Après l’énergique et talentueux Didier Lockwood Trio, le public a eu le loisir de se déhancher aux sons entraînants et ancestraux de la troupe Project Tyour Gnaoua & Sefarat Al Khafaâ, en deuxième partie.

Les places accueillant les concerts bouillonnaient malgré le temps maussade de la soirée. Cependant, selon de nombreux témoins et habitants de la cité, l’affluence n’est pas ce qu’elle était. « Il y a nettement moins de monde que les années précédentes, où les gens dormaient sur la plage, dans les rues en groupe etc. C’était de la folie ! Et même les concerts, il y en avait en journée aussi tandis que là, il faut attendre la nuit tombée », précise une hôtelière de la ville.  

S’il est encore tôt pour obtenir les chiffres de l’affluence globale qui augmente considérablement entre vendredi et samedi, il semble toutefois que le Festival soit actuellement légèrement « boudé » par les visiteurs.

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