La période estivale (de juillet à septembre) accapare à elle seule 30% des taux de mortalité annuels dus aux accidents de la route, a en croire le ministre délégué chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, qui s'exprimait mercredi lors d’une réunion du comité interministériel de la sécurité routière présidée par le chef du gouvernement.

Le ministre a relevé que cette période est marquée par des excès de vitesse hors des périmètres urbains, une consommation élevée de l’alcool et une augmentation de la circulation routière.

Il a fait savoir que 75,62% des victimes des accidents de circulation périssent sur les lieux du drame, alors que 20% perdent la vie après leur transfert aux urgences et 16% meurent dans les 7 jours qui suivent l'accident.

Cette année, le ramadan s’étale sur tout le mois de juillet. D’où la décision du ministère de commencer les opérations de dépistage de l’alcool après la fin du mois sacré.

Des campagnes de sensibilisation aux dangers de la consommation d'alcool et de drogue au volant sont également programmées pour accompagner ces opérations.

Les mesures concernent également le renforcement des axes routiers par des unités de premiers secours, pendant la période d'été, outre l'entretien des panneaux de signalisation.

Autre nouveauté, l’intensification des contrôles de vitesse par radar. Les constats d’infraction seront désormais transmis par voie postale aux intéressés dans un délai de 48 heures à partir de la date d'homologation de l'infraction par les contrôleurs.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS),  l’alcool est un facteur de risque majeur pour les accidents de la circulation. 30% des accidents sont associés à la consommation de stupéfiants et de l'alcool.

L'article 207 du Code de la route stipule que "les officiers de police judiciaire, soit sur instruction du procureur du Roi, soit à leur initiative ainsi que les agents verbalisateurs, sur ordre et sous la responsabilité des officiers de police judiciaire, peuvent imposer un test de l'haleine qui consiste à souffler dans un appareil qui détecte le niveau d'imprégnation alcoolique dans l'air alvéolaire expiré".

"Le test peut concerner tout auteur présumé d'un accident de circulation ou toute personne qui a contribué à le provoquer, même si elle est la victime, quiconque conduit un véhicule qui commet sur la voie publique une infraction à la présente loi et aux textes pris pour son application", ajoute le texte.

Toutefois, "les officiers de police judiciaire et les agents verbalisateurs peuvent, même en l'absence de tout signe d'ivresse manifeste, soumettre toute personne qui conduit un véhicule, à un test de l'haleine qui détecte le niveau d'imprégnation alcoolique dans l'air alvéolaire expiré".