"Olé olé olé olé olé olé ola, argentino es un sentimiento, no puedo parar."Ces chants que j’avais écouté au Maracana lors du premier match de l'Albiceleste contre la Bosnie, ont retenti hier dans l'Arena Corinthians de Sao Paulo plusieurs minutes après la fin du match.

Je disais en début de tournoi que l'Argentine était favorite. Pourquoi ? Parce que les Argentins jouent à domicile, il ya un engouement monstre des supporters, qui fantasment sur une victoire finale avec Messi, chez leur ennemi juré. Cette Argentine-là, que l'opinion publique a trouvé brouillonne au début du Mondial, m'a toujours convaincu dans le sens où elle m'a tout simplement fait penser au Brésil de 1994 : un groupe solide avec des individualités qui changent le cours du jeu. La doublette Romario-Bebeto me fait penser à la doublette Di Maria-Messi. Javier Mascherano me fait penser au capitaine Dunga.

Javier Mascherano! Mais quel match du Barcelonais, c'est l'homme du match, il était un cran au-dessus d’Enzo Perez, qui était la bonne surprise de Sabella. Mais quel abatage en milieu de terrain ! Et quel sauvetage face à Robben en toute fin de match.

Avez-vous remarqué comment il a motivé ses troupes pendant la prolongation, en se mettant au milieu des joueurs ? Quant à son positionnement en défense centrale au Barca, ce n'est pas son poste de prédilection, il doit être au milieu de terrain, en sentinelle comme à l'époque où il était à Liverpool. Il faut en prendre note.

D'un autre côté, celui qui est sorti du lot pendant cette rencontre, c'est ce Vlaar, inconnu au bataillon ? Non. C’est le capitaine d'Aston Villa. Messieurs les recruteurs à vous de jouer...

Enfin, on a tous eu un pincement au coeur lorsque Louis Van Gaal, le génie incompris, a effectué son 3e changement  à la mi-temps, où on aurait tous voulu l'entrée en jeu de Krull pour la séance des tirs aux buts.

Mais le football est fait ainsi. Et nul ne doute que face à des Allemands, qui ont joué un match amical face au Brésil la veille, la partie va être très compliquée. Mais une seule chose est sûre, au soir du 13 juillet prochain, on saura si Leo est le vrai ‘’messi’’ que tout ce peuple fou de foot attendait.