Rallier les cinq continents à la nage, le défi fou du jeune athlète Hassan Baraka
Nouvelle étape pour le jeune sportif marocain Hassan Baraka: il entame ce mardi le troisième volet de son défi et se prépare à réaliser la difficile traversée entre l’Alaska et la Russie.
Rallier les cinq continents à la nage, le défi fou du jeune athlète Hassan Baraka
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Houda Outarahout-M.
Le 5 août 2014 à 14h52
Modifié 11 avril 2021 à 2h36Nouvelle étape pour le jeune sportif marocain Hassan Baraka: il entame ce mardi le troisième volet de son défi et se prépare à réaliser la difficile traversée entre l’Alaska et la Russie.
Derrière une bouille sympathique et un physique assurément athlétique, se dissimule une détermination de fer ! Cette volonté, indispensable, permet au jeune Hassan Baraka de relever le pari fou qu’il s’est lancé un an auparavant : rallier les cinq continents à la nage.
Le rêve se concrétise chaque jour un peu plus, et après avoir validé les deux premières étapes de son projet herculéen (relier l’Europe et l’Afrique à travers le détroit de Gibraltar effectué en juillet 2013 puis l’Europe et l’Asie via le détroit du Bosphore en juillet 2014), il entame ce mardi 5 août le troisième volet de ce programme nommé « Moroccan swim around the world » : une traversée complexe visant à rapprocher l’Amérique à l’Asie.
A seulement 27 ans, ce jeune Tétouanais se prépare en effet à plonger dans une eau oscillant entre 0 et 4°C durant 2 à 3 heures pour rallier l’Alaska à la Russie et plus précisément l’île américaine de Little Diomede à sa grande sœur russe Big Diomede, distante de près de 6 km.
Un défi écologique
Hassan Baraka, qui porte fièrement les couleurs du royaume et se distingue en ambassadeur de qualité soutenu par la princesse Lalla Hasnaa, souhaite par ailleurs apporter une dimension environnementale à son exploit sportif. Le jeune homme milite en effet pour sensibiliser aux problématiques de protection des littoraux. Au micro d’une chaîne locale en Alaska, KTVA Alaska, Hassan Baraka s’indigne de l’état des côtes mais également des océans, et « veux rappeler la nécessité de protéger les mers, océans et littoraux ».
Réuni autour de son équipe composée de son entraîneur, de son médecin mais également de « la personne qui a rendu ce projet possible, Mounia Bendriss », le jeune Marocain se trouve actuellement à Nome, ville à l’extrême pointe ouest de l’Alaska. Mounia Bendriss, manager du jeune sportif, saisit alors cette opportunité pour évoquer « les nombreuses difficultés rencontrées ». « Cela fait plus d’un an que nous essayons de mener ce projet à bien (…) nous avons rencontrés des obstacles pour l’obtention d’autorisations et de sponsors », souligne la jeune femme qui demeure néanmoins optimiste en affirmant que « l’aboutissement de ce projet est bien la preuve qu’il faut s’accrocher et se battre pour ses rêves ».
Elle ne croit pas si bien dire, car pour l’heure, la petite équipe d’aventuriers n’est toujours pas parvenue à obtenir le sésame russe pour avoir accès à sa côte. Hassan Baraka précise néanmoins qu’il se contentera de nager de Little Diomede jusqu’à la ligne de « changement de fuseau horaire » et revenir vers la côte américaine, si les autorités russes maintiennent leur refus.
Encore quelques kilomètres
Ancien judoka et rugbyman confirmé ayant évolué en première division espagnole, le jeune Hassan n’est tombé dans la marmite de la natation que tardivement après une fracture à l’épaule le conduisant à abandonner le ballon ovale. Il découvre le triathlon pour lequel il se passionne et corse rapidement le défi en renflouant les rangs des sportifs extrêmes expérimentant l’Iron Man (3,8 km à la nage, 42 km de course à pied, 180 km à vélo). Celui qui n’a donc jamais été nageur professionnel, repousse ses propres limites en s’attelant à ce défi mondial.
Pour boucler son tour de monde aquatique, le jeune homme devra valider, en plus de la traversée actuelle, deux nouvelles étapes décisives : celle reliant l’Océanie à l’Asie (Papouasie Nouvelle Guinée – Indonésie) prévue en septembre prochain ainsi que la dernière étape du circuit réunissant l’Afrique de l’Asie (Egypte – Arabie Saoudite) programmée elle en octobre. Si le parcours d’ores et déjà réalisé mérite d’être salué, pour Hassan Baraka, le rêve ne sera total qu’une fois avoir atteint son objectif et prouver « que si un nageur peut relier deux continents à la seule force de sa motivation, c’est bien là le signe que nous étions bien plus proches que nous le pensions et que nous sommes bel et bien tous frères ».
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