Drogues. Des responsables algériens se shootent aux déclarations anti-marocaines

Le gouvernement marocain réagit avec une grande fermeté face aux accusations algériennes en matière de trafic de drogue. Démonstration en 18 points. Lisez et vous comprendrez.  

Drogues. Des responsables algériens se shootent aux déclarations anti-marocaines

Le 13 août 2014 à 12h56

Modifié 13 août 2014 à 12h56

Le gouvernement marocain réagit avec une grande fermeté face aux accusations algériennes en matière de trafic de drogue. Démonstration en 18 points. Lisez et vous comprendrez.  

Suite aux déclarations des responsables algériens sur la lutte anti-drogue, le gouvernement marocain tient à apporter les précisions suivantes :

1.    Le Maroc a toujours traité la question de la culture du cannabis avec transparence et détermination, loin de toute surenchère stérile.

2.    Les autorités marocaines ont entrepris une démarche volontariste avec l’Onduc (Office des Nations unies contre la drogue et le crime) pour réduire progressivement la culture et le trafic du cannabis.

3.    Une enquête avait étémenée conjointement avec l’Onduc et avait permis d’évaluer ces superficies à 134.000 ha.

4.   Depuis, des efforts colossaux ont été accomplis, ayant permis de réduire les superficies cultivées à 47.000 ha (soit -65%). Notre objectif à très court terme est de réduire ces superficies à moins de 30.000 ha cultivés.

5.   Parallèlement, la lutte contre les réseaux du trafic de drogue a permis la saisie, au cours des six premiers mois de cette année, par exemple, de plus de 100 tonnes du chira et le démantèlement de 98 réseaux de trafic.

6.   Les efforts du Maroc sont aujourd’hui reconnus et salués et ont suscité même l’adhésion des pays du voisinage euro-méditerranéen et favoriséla constitution du G4 (Maroc, Espagne, France, Portugal).

7.    Alors que les efforts du Maroc sont loués par les partenaires régionaux et internationaux, les responsables algériens continuent à polémiquer sur une question importante qui concerne la sécurité et la santé des populations.

8.    Pire encore, et depuis longtemps, l’Algérie s’est inscrite dans une logique d’accusation systématique à l’égard du Maroc. Pour le sujet de la lutte contre la drogue, ceci est incompréhensible puisque c’est l’Algérie qui préside la sous-commission chargée de la lutte anti-drogue créée au sein de l’Union du Maghreb Arabe (Uma).

9.    Au lieu de réunir cette structure pour faire converger les efforts collectifs des pays de la région, le gouvernement algérien n’a pris aucune initiative, et opte plutôt, pour le dénigrement.

10.  Pire et malheureusement, à la date d’aujourd’hui, aucun contact, ni communication, ni échange entre officiels algériens et marocains n’ont lieu. Dans ce cas, comment deux pays qui ne se parlent pas puissent-ils mener une lutte commune et efficace contre des réseaux qui s'activent de part et d'autre des frontières? La coopération exemplaire avec l'Espagne (dont la réussite est reconnue) est à méditer.

11.   L’attitude des autorités algériennes dénote d’un choix politique délibéré pour maintenir le statu quo qui ne sert que les intérêts des trafiquants (ce n'est un secret pour personne que la contrebande par exemple des cigarettes provenant de l’Algérie demeure la principale source de financement des réseaux criminels y compris les réseaux terroristes dans la région du Sahel).

12.  De même, l’Algérie demeure, dans la région le principal pourvoyeur des psychotropes dont l’impact est beaucoup plus dévastateur sur la santé et la sécuritédes populations. 

13.  A signaler que les services marocains ont saisi plus de 143.000 comprimés psychotropes depuis le début de l’année 2014.

14.  A rappeler que l’année 2013 a été marquée par la saisie de plus de 450.000 comprimés ce qui avait amené les autorités marocaine à intensifier les efforts de lutte afin d’endiguer ce fléau venant de l’Algérie.

15.  Maintenant qu’elles reconnaissent officiellement le développement de la culture de l’opium en Algérie, nous espérons que les autorités algériennes prennent dès à présent les mesures qu’il faut afin d’éviter que cette drogue n’atteigne le Maroc comme c’est le cas pour les psychotropes. Ces deux substances sont malheureusement beaucoup plus dangereuses.

16.  Aussi, nous invitons, une nouvelle fois, les autorités algériennes à s’inscrire dans une démarche constructive pour lutter contre les crimes transfrontaliers, notamment, les trafics des drogues. Dans tous les cas, le Maroc, en tant qu’Etat responsable, restera serein et ouvert dans sa démarche.

17.  En tant qu’Etat séculaire, le Maroc aspire à vivre dans la paix et la compréhension avec ses voisins et ne se lassera jamais de tendre la main à tous les acteurs dans la région, sans exception, afin d’œuvrer ensemble à assurer la sécurité et la quiétude des populations.

18.  Nous espérons que cet appel sera entendu par les responsables algériens.

NDLR : l’Algérie a ressorti au cours des dernières 48 heures, le même disque selon lequel "le Maroc utilise la drogue comme arme contre l’Algérie" et que "le Maroc est le principal pourvoyeur des trafiquants algériens". Les infos du communiquéci-dessus montrent bien le caractère propagandiste de cette campagne algérienne.

 

A très court terme, moins de 30.000 ha de cannabis

Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, a annoncé, mercredi à Rabat, que les efforts colossaux déployés par le Maroc en matière de lutte contre la drogue permettront, à très court, de réduire les superficies cultivées en cannabis à moins de 30.000 ha, dans la perspective de l'éradication totale.

"Notre objectif, à très court terme, est de réduire ces superficies à moins de 30.000 ha cultivé", a indiqué M. Hassad lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi et le ministre délégué à l'Intérieur, Charki Drais.

"Le Maroc a toujours traité la question de la culture du cannabis avec transparence et détermination, loin de toute surenchère stérile", a souligné le ministre, qui réagissait aux déclarations des responsables algériens sur la lutte anti-drogue.

Il a ajouté que le Maroc a entrepris une démarche volontariste avec l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONDUC) pour réduire progressivement la culture et le trafic du cannabis, précisant qu'une enquête menée conjointement avec cet organisme de l'ONU avait permis d'évaluer les superficies cultivées en cannabis à 134.000 ha, une superficie ramenée aujourd'hui à 47.000 ha, soit une baisse de 65 pc.

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