Nouvelles violences à Tanger entre Marocains et subsahariens
Des violences ont marqué la nuit de vendredi à samedi au quartier Boukhalef de Tanger où des groupes de jeunes Marocains avec des armes blanches ont pourchassés des résidents subsahariens du quartier. Témoignages et reportage.
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Jamal Amiar
Le 17 août 2014 à 8h53
Modifié 17 août 2014 à 8h53Des violences ont marqué la nuit de vendredi à samedi au quartier Boukhalef de Tanger où des groupes de jeunes Marocains avec des armes blanches ont pourchassés des résidents subsahariens du quartier. Témoignages et reportage.
Les mauvais démons sont de retour au quartier tangérois de Boukhalef pour au moins la troisième fois depuis le mois de décembre dernier. Selon les témoignages de la chercheure espagnole Helena Maleno qui se trouvait sur place vendredi soir et qui a communiqué sur son compte Twitter et ceux de jeunes Camerounais et Ivoiriens rencontrés ce samedi dans le quartier, entre 50 et 100 jeunes munis d’armes blanches ont terrorisé les habitants subsahariens du quartier pendant plusieurs heures et pillé des appartements.
Les violences ont démarré peu après 18 heures vendredi 15 août et se sont prolongées jusque vers 2 heures du matin. Selon un jeune Camerounais, Félix, «au moins quatre compatriotes ont été blessés à l’arme blanche». Sur son compte Twitter, Helena Maleno parle de «cinq blessés». Pour Helena Maleno «ceci était préparé, destiné à désespérer les Subsahariens».
Ces incidents se sont déroulés en présence de forces de l’ordre qui ne sont pas intervenues. Durant ces incidents, des insultes sexistes et racistes ont fusé avec des «puta» dirigés à des membres d’ONG espagnoles et des «singes» pour les jeunes Subsahariens.
“Putas“ et “singes“
Ce matin, la majorité des subsahariens du quartier étaient terrés dans leurs appartements et la tension était vive. De son côté, la chercheure espagnole Helena Maleno qui travaille pour l’ONG Caminando Fronteras devrait déposer une plainte pour agression auprès de la police et en informer le comité régional des droits de l’homme.
L’ONG Caminando Fronteras suit de près le dossier de l’émigration à travers le détroit de Gibraltar en enquêtant notamment sur les actions des polices marocaine et espagnole aux frontières.
Ces incidents interviennent après l’incendie d’un appartement et des violences similaires au mois de juin dernier ainsi qu’au mois de décembre 2013. En début de semaine, plus de 1.000 Subsahariens partis de la côte tangéroise avaient pu atteindre la côte espagnole à bord de canots pneumatiques. Une centaine avait réussi à passer à travers la triple barrière métallique de Mélillia.
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