L’information a eu une grande résonance dans les médias et les réseaux sociaux. Dr Rajae Ghanimi est médecin contrôleur à la CNOPS, conférencière, consultante et acteur associatif. Elle a été choisie par le comité de sélection du Prix, «pour ses travaux et son ouvrage de recherche scientifique sur un type rare de cancers, le lymphome malin non hodgkinien primitif du rectum, édité par une maison d’édition en Allemagne Les Editions Universitaires Européennes».

Dans cet ouvrage, elle rapporte une observation d’un cas de cette maladie au service de chirurgie A de l'hôpital Îbn Sina de Rabat, outre une revue de la littérature. Le livre est édité par Les Editions Universitaires Européennes. Un travail de compilation tout à fait honnête, mais pas plus.

Outre cet ouvrage, Dr Ghanimi a publié le 1er dictionnaire des termes de l'assurance-maladie. Dans une déclaration à Médias 24, elle confie que son prochain livre sera en arabe à la demande des lecteurs qui la suivent dans le Moyen Orient et aura pour thème le cancer.  

«J’accompagne également les pays d’Afrique saharienne dans la mise en place du système de couverture médicale universelle, je suis chroniqueuse dans une revue arabe où je publie des articles de sensibilisation médicale, et dans une autre revue francophone sur les actualités médicales», nous confie-t-elle.

Parallèlement, elle est très active dans le milieu associatif puisque ce médecin contrôleur à la CNOPS trouve le temps d’exercer la médecine dans le cadre du volontariat.

Cela dit, on peut légitimement s’interroger sur la crédibilité de ce genre de prix, sa valeur scientifique, ce qui évidemment n’enlève rien au mérite de cette dame. En effet, ce prix n’est décerné ni par une université, ni par une académie scientifique, mais par The Arab Group, une agence de communication et marketing installée à Londres.  

Spécialisée dans le B2C, elle propose à ses clients des services susceptibles de générer du trafic, interagir avec le consommateur et valoriser le produit, le tout via des campagnes digitales. Parallèlement, elle organise donc Les Arab Group Awards. Au total, une quarantaine de disciplines sont distinguées, toujours selon la même formule: meilleur médecin arabe, meilleur mécanicien arabe (si, si), meilleur coiffeur arabe, meilleur écrivain arabe, meilleur artiste-peintre arabe, meilleur photographe arabe, meilleur danseur arabe, etc.  

Sa stratégie marketing est basée sur l’équation suivante: organiser un festival de prix pour se faire une importante base de données «segmentée» grâce aux votes des internautes, majoritairement arabes.

La première vague de prix a eu lieu le 30 août et a connu la distinction de 12 «meilleurs arabes au monde» dans plusieurs disciplines. Les lauréats ont été choisis par le public (Facebook et sms) durant la première phase et un jury spécialisé lors de la finale. 

Parmi les “gagnants“ figurent trois Marocains: Dr Ghanimi, Karim Tabit, meilleur artiste-peintre arabe au monde et Nisrine Koutroubb, meilleure designer arabe. Ces deux autres distinctions n’ont toutefois pas eu la même résonance médiatique.