La lutte contre le sida passe aussi par les droits de l’Homme
La concertation entre pouvoirs publics et associations se poursuit pour l’élaboration d’une nouvelle politique de lutte contre le sida. L’idée de mieux cibler les plus vulnérables, parmi lesquels les usagers de drogues dures, fait son chemin.
La lutte contre le sida passe aussi par les droits de l’Homme
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Amine Belghazi
Le 10 octobre 2014 à 12h04
Modifié 10 octobre 2014 à 12h04La concertation entre pouvoirs publics et associations se poursuit pour l’élaboration d’une nouvelle politique de lutte contre le sida. L’idée de mieux cibler les plus vulnérables, parmi lesquels les usagers de drogues dures, fait son chemin.
La lutte contre le sida n’est pas qu’une question médicale, c’est aussi l’affaire des défenseurs des droits de l’Homme. La preuve en a été donnée à l’occasion d’une réunion importante tenue à Rabat jeudi 9 octobre entre le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et l’Association de lutte contre le sida (ALCS).
Mohamed Sebbar, secrétaire général du CNDH, a affiché sa ferme volonté de traiter le problème du sida à travers une approche « droits de l’Homme » à l’occasion de cette rencontre.
La stratégie est basée sur la lutte contre toutes les formes de discrimination dans la société en général, et dans les administrations en particulier, tout en améliorant la législation pour permettre aux catégories défavorisées une meilleur protection légale. Ces mesures devront être accompagnées de politiques publiques prenant en compte l’approche genre.
Mohamed Sebbar préconise également la collecte et l’analyse de l’ensemble des rapports qui traitent de la problématique du sida au Maroc. Afin de garantir la réussite de cette politique, le CNDH recommande la création d’une commission nationale multisectorielle composée d’associations qui luttent contre le VIH.
« De le monde, les populations les plus exposées à la contamination par le VIH sont les plus vulnérable. On ne peut pas prévenir l’infection sans respecter les droits humains de ces populations » a indiqué Hakima Himmich, présidente de l’ALCS. Les usagers de drogues par injection font partie des populations les plus vulnérables qu’il faut absolument prendre en compte.
Les politiques de réduction des risques, qui doivent se concentrer dans les régions du nord du Maroc où le nombre d’usagers de drogues par injection est le plus important, représente une première pour le Maghreb et du Moyen Orient. Le Liban est aujourd’hui le seul pays de la région à avoir adopté une politique de réduction des risques dans ce domaine.