Selon un rapport produit par l’agence Fitch, le marché de la gestion d’actifs au Maroc est le deuxième plus important en taille de la région Mena, après l’Arabie saoudite et avant l’Egypte. Avec 285 MMDH d’actifs sous gestion, ce marché connaît une progression substantielle, soit plus du double de l’encours enregistré en 2007.

Cependant, le marché reste fermé, est presque exclusivement institutionnel (92%) et local, rappelle le rapport. “Les investisseurs recherchent surtout la protection du capital et la stabilité des revenus, la culture de la performance étant peu marquée” soulignent les auteurs.

Et d’ajouter : “ Le marché des actions, qui manque structurellement de liquidité, a été orienté à la baisse durant plusieurs années, ce qui a exacerbé l’aversion au risque des investisseurs”.

Selon Fitch, la structure de la concurrence ne s’est pas modifiée ces dernières années. Les trois “leaders” (Wafa Gestion, CDG Capital Gestion et BMCE Capital Gestion) conservent leurs parts historiques. Ces 3 sociétés accaparent 60% des parts du marché, où 18 opérateurs exercent. Cela leur confère “un pouvoir de marché important dans un contexte de forte concurrence sur les prix” commente le rapport.

Mais des challengers sont en train d’émerger. Upline Capital Management a, par exemple, vu sa part de marché passer de 1,7% en 2009 à 11% en 2013. Valoris Management, indépendante et non-adossée à une institution financière, dispose de 7% de parts de marché actuellement.

Cela augure d’une concurrence de plus en plus rude dans les prochaines années, et dont les prémices se ressentent d’ores et déjà. Les sociétés de gestion font la course à l’innovation, et le CDVM est en cours de validation de plusieurs nouveaux fonds.

Avec la nouvelle loi autorisant le prêt des titres et la redynamisation relative du marché actions, le marché promet de s’élargir davantage. Fitch souligne que les fonds éthiques/islamiques feront l’objet d’une forte demande.